Affichage des articles dont le libellé est profession. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est profession. Afficher tous les articles

vendredi 15 novembre 2019

Marin des villes, Marin des champs


Ce matin a eu lieu une conférence sur le domaine de la photographie au cinéma. C'est Pascale Marin qui a mené cette conférence en expliquant son parcours et sa carrière et en répondant à nos questions.
A l'âge de 12 ans, elle a commencé à s'intéresser à la photographie et au cinéma. Elle a donc voulu en faire sa vocation en passant le concours de l'école Louis Lumière, qu'elle a réussi. Au bout de 3 ans, elle est devenue 2nde assistante dans des productions de films et petit à petit, elle a gravi les échelons. Ainsi, elle passe 1ère assistante pour finir par devenir directrice de la photographie. Ce métier consiste à recevoir des scenarii et choisir celui sur lequel elle souhaite travailler. Ensuite, elle va discuter avec le réalisateur pour comprendre son point de vue et ce qu'il souhaite transmettre. Puis, place au repérage et à l'évaluation du budget, du matériel et des équipes nécessaires. Une fois tout cela décidé et mis en place, on peut commencer le tournage !



Après ces quelques explications du métier, les jeunes festivaliers ont eu le droit de lui poser des questions. Celle qui a suscité le plus de débat était "quelles sont les trois qualités principales pour faire ce métier ?", ce à quoi elle a répondu qu'il fallait être tenace, curieux et savoir s'adapter facilement à toutes les situations.


Ce fut donc un atelier très instructif et très agréable à écouter. Merci à Pascale Marin pour ce moment.
Pascale Marin sur un tournage 


Thibault Martial et Lisa Peyrat


jeudi 14 novembre 2019

Les folles aventures des petites séquences


Réaliser un film en trois jours : mission impossible ? 
Pas pour les festivaliers de Sarlat !


Dans la salle Pierre Denoix, les lycéens se préparent aux petites séquences : c'est comme cela que l'on appelle les courts métrages réalisés par des groupes de lycéens pendant le festival.
Pour la réalisation de leur court-métrage chaque groupe dispose d'un réalisateur, d'un monteur, de deux acteurs professionnels et d'un étudiant ManCav du lycée Pré de Cordy de Sarlat. Ils ne disposent que de 48 heures pour réaliser leur film.

Premier jour : les 10 groupes sélectionnés ont assisté à trois conférences en fin d’après-midi. La première consistait à préparer la direction des acteurs, les élèves ont du "pitcher" leur scénario, c'est à dire expliquer leur scenario en une phrase devant deux réalisateurs professionnels. La deuxième consistait à prendre contact avec les réalisateurs et la dernière avec les comédiens.


Bien sûr, toute l'année, les élèves sélectionnés se sont préparés à un tel projet. 
Chaque établissement sélectionné choisit un groupe de cinq élèves (à l'exception de Sarlat qui en a deux). Ensuite ils écrivent leur scénario sur un thème donné et cette année il s’agit de "l'attente". Les étapes suivantes se déroulent à Sarlat. 

Restez attentifs, car nous suivrons le travail d'un groupe chargé de réaliser une petite séquence, tout au long de la semaine ! 
un groupe des petites séquences en préparation de tournage
à suivre...

Jules et Léa B

mercredi 13 novembre 2019

A fond

LES CHAUFFEURS, ce côté obscur du festival du film méconnu du grand public.
 Notre mission ? comprendre qui ils sont.
Bingo ! mardi 12 novembre nous parvenons à en trouver un.
Voici l'histoire de Daniel : chauffeur bénévole depuis 7 ans pour le festival du film de Sarlat il est accompagné par neuf autres chauffeurs tous retraités sauf un qui est père de famille et qui utilise ses vacances pour répondre aux besoins des stars (acteurs, réalisateurs...).
En sept ans de métier, ce gentil monsieur en a vu passer des stars, les anecdotes sont donc nombreuses. En voici une :

Story time:
Il y a deux ans, Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg ne voulaient pas sortir de la voiture car il faisait trop froid.
Notre chauffeur a alors passé 20 minutes à discuter avec eux, quelle vie !

Le super chauffeur et son bolide !
Thibault Martial

vendredi 16 novembre 2018

Fast and Curious



11h00 : rencontre avec le directeur et patron du cinéma de Sarlat, Arnaud Vialle.  il nous a expliqué comment se déroulait l'organisation de ce festival qui débute à la fin du festival de Cannes. Les films, pour la plupart, sont choisis durant le festival de Cannes par Marc Bonduel et Arnaud Vialle.
Inviter des célébrités est parfois compliqué suivant leurs emplois du temps mais jamais aucune célébrité disponible n'a refusé l'invitation.    

Nous lui avons proposé ensuite un quizz sous forme de fast & curious.




extrait du quizz fast&curious avec Arnaud Vialle  


Fast&curious : le speaker est assis face caméra. On lui propose une série de mot à choisir, entre deux options sans lui laisser le temps de réflexion. Le speaker a le droit à un seul joker durant la totalité du quizz (Selon Kombini)


 
Edmond ou Sauver ou Périr
Thomas Soliveres ou Pierre Niney
Radio Valée Vézère ou France Bleu Périgord
Luxe ou aventure
Comédie ou tragédie
Pop corn salé ou sucré
Film ou série
Spielberg ou Tarantino
 De Funès ou Galabru
Apple ou Androïd
Soirée ouverture ou soirée de clôture
Bobine ou numérique
Bière blonde ou bière brune
Film science fiction ou film réaliste
Barbe ou moustache
Salamandre d'or ou César



*rouge = réponse speaker

*vert = le joker


Léa COSSARDEAUX
Lucas VIRGO
Morgan BOYER






Projection

Une belle rencontre ce jeudi au festival : le projectionniste du cinéma et un prestataire vidéo, tous deux très sympathiques ! 
Alain Jouanel, le projectionniste, exerce un métier auquel il n'était pas destiné. Maçon de formation, il est arrivé dans le métier par hasard, pour aider un ami. Maintenant, cela fait 23 ans qu'il travaille aux côtés des machines. 

Laurent Claude, le prestataire vidéo, a transformé sa passion en un métier. Il a commencé par ingénieur du son, avec un studio d'enregistrement mobile, il s'occupait des lives d'orchestres par exemple. Il a fini par prendre contact avec quelqu'un qui lui a proposé en plus du son, d'enregistrer l'image. Maintenant il possède 8 caméras (il a commencé avec une Sony PD170).

Qu'est-ce qu'un projectionniste ? 

C'est celui qui gère la projection, le film et les machines. Les films arrivent de Paris jusqu'au cinéma et ensuite Alain s'occupe de les projeter. 

Qu'est-ce qu'un prestataire vidéo ? 

C'est un métier indépendant du cinéma. il s'occupe de la retransmission des débats. Il installe une régie un peu comme un plateau télé. Le prestataire s'occupe notamment de la retransmission des échanges entre les équipes des films et le public depuis la salle 1 du Rex vers les autres salles.
Merci à ces deux personnes passionnées par leur métier de nous avoir fait découvrir leur univers !


 Alain Jouanel et Laurent Claude pendant l'interview

Clément Ross, Mikaël Pecyna

jeudi 15 novembre 2018

L'homme orchestre

Une nouvelle conférence au centre culturel ! Cette fois-ci c'est Laurent Perez Del Mar, médecin et compositeur français, qui évoque une nouvelle thématique : L'influence de la musique dans les films.
Dès le début, Laurent montre un extrait de Star Wars A New Hope sans sa musique et cela provoque un fou-rire général dans le public !
Pour expliquer son travail, il prend comme exemple le film la Tortue Rouge dont il a crée la composition musicale. Pour composer, il commence par jouer au violoncelle, puis il passe à l'orchestre. La particularité de Laurent Perez Del Mar est d'expliquer à l'orchestre l'atmosphère du film sur lequel il travaille afin que les musiciens s'en approprient le contexte. Ainsi, cela permet d'obtenir un rendu de bien meilleure qualité : "Une autre partie du métier est de surprendre le réalisateur", nous-a dit le compoiteur au côté de Michaël Dudok De Wit. 
Pour clôturer, il nous a montré le making off du film Pourquoi J'ai (Pas) Mangé Mon Père de Jamel Debbouze. La particularité dans ce film, c'est notamment le choix d'un BeatBoxer (qui consiste en l’imitation vocale d’une boîte à rythmes, de scratchs et de nombreux autres instruments).
Nous avons passé un très bon moment en compagnie de Laurent Perez Del Mar, il sait tenir son public et les retours des lycéens interrogés sont très positifs et enthousiastes.


Laurent Perez Del Mar acompagné de Michaël DUDOK DE WIT pendant la conférence

Clément ROSS et Mikaël PECYNA

vendredi 17 novembre 2017

L'épopée au Renoir, épisode 4

 
Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg. Photo d'Emmanuelle Thiercelin, photographe officielle du Festival


Précédemment, dans l'Epopée au Renoir, Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg choisissaient entre théâtre et cinéma.
Blogbusters : Selon vous, qu'est ce qui est le plus difficile dans le métier d'acteur ?


- Pierre (en riant) : Eric Barbier (note des blogueurs : Eric Barbier est le réalisateur de La promesse de l'aube).


- Eric : Et moi je suis pas invité alors ? C'est dégueulasse, vous voulez que les acteurs mais je comprends, je comprends !


- Pierre : On veut du glam, on veut du rock !


- Eric : Ouais et puis voir les acteurs c'est plus marrant que de voir un vieux schnock, bon alors je vous laisse. 


- Charlotte (sérieuse, elle au moins) : Pour moi, le plus dur ce sont les trous entre les films, c'est de pas savoir ce que je vais faire. Car il y a forcément des périodes de creux, et puis parfois on sait pas ce qu'on va faire. 
(Devant nos têtes un peu perplexes, Charlotte explique ce que sont les "trous" : une période d'incertitude entre deux films.)


- Blogbusters: On dit souvent que c'est un métier incertain, est-ce que c'est vrai ?


- Charlotte : Moi j'ai grandi avec cette idée, mes parents m'ont vraiment mis en garde, ils avaient tellement peur que je prenne la grosse tête qu'ils m'ont toujours dit que ça pouvait s’arrêter du jour au lendemain. Quand on commence enfant, en général quand on est adulte ça ne continue pas. J'étais méfiante et j'avais peur de ne pas assumer le métier, donc je disais que je ne savais pas si je voulais vraiment être actrice ou pas. C'était juste par peur d'être humiliée à l'idée d'être recalée. J'ai toujours cette peur.

-Blogbusters : Et à l’inverse qu’est-ce qui vous paraît le plus facile, qu'est-ce qui est le mieux dans votre métier ?


-Pierre : Alors... comment dire... Il existe des acteurs qui ont le luxe de  travailler, qui ont le choix de raconter des histoires différentes, dans des styles différents, et ça, je trouve que c'est génial. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde, malheureusement. Le mieux, pour moi, c'est la réaction du public. Quand les gens sont chaleureux, viennent me voir, me disent "ah là j'ai adoré ce que vous avez fait", ça reste quelque chose d'assez merveilleux.


Ne manquez pas en fin de journée le dernier épisode de la saga L'épopée du Renoir. 


Juliette Louf, Zélie Geoffroid, Mathieu Léal

jeudi 16 novembre 2017

La recette du bonheur

11h30

Les lycéens se pressent dans la salle pour assister à la conférence sur l'écriture du scénario, animée par Marc Bonduel et Guillaume Laurant. Le scénariste du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain entame la conversation par la recette d'un scénario.

Guillaume Laurant, photo issue de ce site

Les ingrédients pour un bon scénario :
- 70 kg de personnage principal
- un but pour ce personnage 
- 2 cuillères à soupe d'intrigue
- une pincée d'adversité
- et bien sûr un début, un milieu et une fin

ATTENTION : Un scénario n'est jamais parfait, il reste toujours des grumeaux.

Mais avant de vous attaquer à la recette, il faut que vous connaissiez votre rôle.

Pour devenir un parfait petit scénariste, il vous faut :
- 200 g d'imagination
- Respecter la durée (pas trop long)

ATTENTION : attendez-vous à vous faire voler la vedette par le réalisateur.

Les petites astuces pour réussir votre scénario :
  • On ne cuisine pas pour soi, on cuisine pour le réalisateur et les acteurs, on s'adapte à leurs goûts. Mais s'ils ont confiance en vous, ils ne toucheront pas à votre recette.
  • Lorsque vous serez un scénariste aguerri, vous pourrez vous attaquer à plusieurs scénarii à la fois. 
  • Quand vous ne cuisinez pas, ne vous attendez pas à toucher le chômage.
  • Plus vous vous servez de votre imagination, plus elle grandira.
  • Si vous ne réussissez pas à cuisiner chez vous, essayez dans un bistrot. De ce fait, vous allez créer une bulle qui va vous permettre de vous concentrer

La recette :
- Commencer par mélanger le personnage principal avec les émotions. Laisser reposer.
- Ensuite faire fondre l'intrigue et ajouter l'adversité.
- Mélanger le tout et enfournez le à 210°.

ATTENTION : Un filou pourrait voler votre scénario durant le temps de cuisson. 
 
Les lycéens assistants à la conférence

 Martin Malaurie et Hugo Pradellou

L'homme de la situation

Mais qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? Là est la question !
En effet, en ce qui concerne notre enquête sur les missions des gendarmes durant ce Festival, vous vous êtes rendu compte que nous n'avions pas pu avoir de réponses à toutes nos interrogations (voir l'article La grande vadrouille) : il faut dire que ce que nous demandons doit d'habitude rester confidentiel.
Heureusement pour nous, nous avons réussi à avoir un rendez-vous avec un jeune homme, Paul Boutier,  qui nous a raconté son expérience de l'année précédente en tant que réserviste dans la gendarmerie.
Sa mission : la surveillance dans le cadre du Festival du film.
La gendarmerie de Sarlat

C'est une expérience qu'il a beaucoup aimée, alors qu'il était tout juste majeur. Il garde un avis très positif sur le Festival :  "je pense que c'est une bonne chose pour la ville de Sarlat, ainsi que pour les habitants. Cela amène de nouvelles têtes et une certaine ambiance qui est bénéfique pour tout le monde". (Surtout pour les commerçants !)
Il était la plupart du temps au Centre culturel avec son binôme, plus gradé que lui (et d'une autre génération...), il en tire d'ailleurs une anecdote : "un soir, avec mon binôme, on marchait dans la rue et nous sommes tombés nez à nez avec William Lebghil (Slimane de la série Soda) et mon collègue n'a pas vraiment compris mon excitation !" (et oui Soda, comme son nom l'indique, c'est une série pour ados... Ah, le fossé des générations...).

Plus sérieusement, son rôle consistait à faire des rondes et à surveiller les allées et venues autour du Centre culturel. Les soirs d'affluence, les gendarmes étaient plus nombreux, avec une personne supplémentaire par équipe.
Malgré les rigolades, le Festival reste un évènement regroupant un grand nombre de personnes. Le danger est alors plus présent. Mais, heureusement, sous la vigilance de Paul, pas d'incident majeur à clarer ! 

Nous pouvons donc le remercier, lui, et tous ses collègues qui ont officié les années passées et ceux qui sont en poste cette année !
                                      
Mélissa²

Le monde de Serge

Le cinéma d'animation ? Mais qu'est-ce donc ? 

Nous nous sommes rendues à un atelier qui était animé par Serge Elissalde, dessinateur, réalisateur, producteur... (enfin tout ce qui finit en "eur" quoi!)
Il nous a présenté son dernier court métrage nommé 5 euros sur la pauvreté : un jeune homme vient de se faire licencier par son employeur, qui est son propre père. Avec 5 euros en poche, le héros essaie de se débrouiller. 

Pour Serge Elissalde, le cinéma d'animation est "une fantaisie personnelle" en plus de son métier.
Il cherche par le dessin animé à reproduire des problèmes d'adultes, notamment les inégalités : "Comme tout réalisateur, je dessine depuis toujours. A partir du moment où on a un don, je trouve ça dommage de ne pas le développer."

Un simple crayon noir et une feuille aura suffi à ce producteur et son co-dessinateur pour la réalisation de ce court métrage.
"Réaliser son dessin et le faire bouger est une sensation spéciale, agréable ; c'est quelque chose dont je suis fier" .


Serge Elissalde et son assistant posant pour nous
Mélissa²

La vérité si je monte

Découvrez l'art du montage à travers l'oeil d'un passionné !


Aujourd'hui nous avons eu la chance d'assister à une conférence sur le montage animée par Hervé De Luze qui cumule plus de soixante-quinze longs métrages à son actif. Homme précieux pour les réalisateurs, il a participé au montage de nombreux films célèbres comme : Le pianiste, Oliver Twist, 24 heures dans la vie d'une femme...

Il nous confie qu'il travaille beaucoup par instinct, c'est-à-dire qu'il sait comment faire les choses mais pas pourquoi : tout vient par passion. Il ne sait pas pourquoi il a fait ce métier, mais il sait que c'est ce métier qui l'a choisi. 
Il nous a entre autres appris que le rythme est une facette très importante du montage : par exemple un film d'action nécessite beaucoup de découpages de scènes alors qu'un film lent se base sur la temporalité dramatique, étirer le temps pour montrer le désespoir.

Photo prise en pleine conférence

Un bon monteur sait s'adapter aux bons acteurs (et aux moins bons...), c'est comme ça qu'il transforme les défauts en "forme de style". Il sait jongler avec les différents procédés à sa portée tels que l'ellipse, la juxtaposition des plans et la musique. Lorsque le besoin s'en fait sentir, il peut faire preuve d'inventivité et d'innovation. Un bon monteur sculpte le temps en jouant avec la durée des plans.

Pour Hervé De Luze, le montage c'est la deuxième écriture du scénario.  Mais  le montage a ses limites : il peut "faire mais aussi défaire un film".

Et c'est sur cette phrase que la conférence prit fin nous laissant... sur notre faim.. (désolés) 

                              

    Sharon GABBAY, Simon HRYSZKIEWICZ, Lise DUMAS

His name is Bond, Bonduel !

Ce matin, le duo de choc Hugo et Martin a donné rendez-vous à Marc Bonduel, le délégué général du Festival (rien que ça !!!), afin de s'entretenir avec lui à propos de la sélection Tour du Monde et de son métier.

Marc Bonduel choisit chaque année les films de la sélection Tour du Monde. Pour lui, cet ensemble de films permet de faire découvrir les "perles du cinéma mondial" aux lycéens à qui ce Festival est dédié. La sélection est rude : des dizaines de films sont visionnées et seulement une vingtaine est retenueMarc Bonduel se base une grande diversité de critères pour établir son choix : la diversité de pays, l'émotion donnée par ce film ou encore les discussions qu'il peut amener. "Il faut que les films provoquent une discussion. Si, à la fin du film, il n'y a pas d'échange possible entre le public et l'équipe, je ne le sélectionne pas."

Mardi, à 16h15, était projeté dans la salle 4 du Rex, le film de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir, Wajib. Nous l'interrogeons sur les raisons qui l'ont poussées à sélectionner ce film : "Wajib est un film sur la communication familiale, et c'est universel. Ce père utilise le prétexte qu'il ne peut pas distribuer tout seul les cartons d'invitation au mariage pour renouer des liens avec son fils : je trouve cette démarche magnifique."

Même s'il affirme n'avoir aucune préférence parmi les films sélectionnés, face à notre insistance, il consent à proposer trois films à voir cette année :
  • Florida Project qui est "juste incroyable et très abouti"
  • I am not a witch, un film zambien "qui ne ressemble à rien"
  • Makala, lui aussi un "film africain incroyable."
Marc Bonduel au Centre Culturel de Sarlat en 2015. @archives Arnaud Loth / Sud-Ouest
 

Pour écouter l'interview en entier: http://bit.ly/2mxUYPJ


Martin Malaurie, Hugo Pradellou.
(Le titre n'est pas de nous...)

mercredi 15 novembre 2017

Welcome to the darkside.

Tout au long du festival et en exclusivité nous vous proposons une série d'interview sur les gens de l'ombre. Sans eux, notre merveilleux Festival du film n'aurait pas lieu !

Aujourd'hui, nous vous présentons le métier de prestataire vidéo.  Pour cela nous avons demandé à un maître en la matière que, pour respecter son anonymat, nous nommerons "Dark Vador".

Dark Vador s'occupe de la captation vidéo ; cela va de la prise de vue sur un tournage de film à la prise de vue lors d'un concert. Ici sur le festival, il s'occupe de la transmission vidéo entre les salles durant les débats et les présentations des films. Il peut aussi capter le son en multipistes et ainsi recueillir un gros volume de données pour le montage d'un support que l'on peut  acheter ou télécharger. 

Il nous apprend qu'exercer son métier nécessite de l'endurance physique et  réveille notre coté insomniaque !


Le cerveau, les yeux et les oreilles du festival.
                                                              Lise DUMAS, Simon HRYSZKIEWICZ et Sharon GABBAY.

dimanche 13 novembre 2016

No limit

Photo de son compte twitter
Après la présentation de son film, le réalisateur Nicolas Benanou a accepté de répondre à nos questions, entre "le fromage et le dessert" comme on dit.

-Combien de temps avez-vous passé à écrire le scénario de ce film?
Pour "A fond", j'ai mis plus de temps que d'habitude : environ 3 ans.

-Avec quels acteurs aimeriez-vous travailler?
J'aimerais beaucoup retravailler avec José Garcia. Pour le rôle de ce film, j'avais tout de suite pensé à lui, ainsi que le reste de l'équipe. C'est un très bon acteur à qui l'on peut demander beaucoup de choses que les autres acteurs ne feraient pas (José Garcia a fait plus de 90% des cascades de ce film, NDLR).

-La particularité du festival de Sarlat, ce sont les rencontres entre les professionnels et les lycéens; est-ce important pour vous de partager votre passion avec les plus jeunes?
Bien sûr! Hélas, nous ne pouvons pas rester (moins de 4 heures), mais on en rencontre un peu, comme vous! (Rires). Partager ma passion est pour moi fondamental, surtout avec les plus jeunes. C'est ce qui me pousse à continuer mon travail.

-Donnez nous le scoop : y aura-t-il un "Babysitting 3" ?
(Rires) Tout dépend si on arrive à trouver une bonne idée : je ne veux pas ennuyer le public avec une énième déclinaison des deux premiers.
 
Marine Flaquiere et Malik Henni

vendredi 11 novembre 2016

Une histoire de fou

Les lycéens en pleine prise de notes

Rendez-vous à l'atelier rencontre "l'écriture du scénario" où intervenait Gilles Taurand, écrivain et scénariste. On a alors appris que depuis ses 15 ans, il se passionnait pour les sciences naturelles. Vous non plus vous ne voyez pas le rapport ? Mais si, mais si... Gilles Taurand publie en 1958 le résultat d'une expérimentation sur les grenouilles "De l'ovulation des amphibiens anoures", qui deviendra son premier texte officiel ! Là, vous y voyez plus clair maintenant... En dehors de cela, Gilles Taurand s'impose comme le scénariste incontournable du cinéma français, travaillant avec un grand nombre de cinéastes, principalement dans le cinéma d'auteur. Il a également écrit le scénario du film "Les Adieux à la Reine", avec Léa Seydou, Virginie Ledoyen et Diane Kruger! En 2016, Gilles Taurand écrit le scénario de "Réparer les vivants" de Katell Qillévéré.

Tout au long de l'atelier, le scénariste nous a expliqué en quoi consistait son métier, et par la suite les lycéens ont pu poser quelques questions très techniques. On a alors retenu que c'était loin des caméras et des plateaux de tournage que le scénariste inventait des histoires pour le cinéma et la télévision. À la demande d’un réalisateur ou d’un producteur, il tisse la trame du futur film. Il y a autant de manières de concevoir un scénario qu’il existe de scénaristes. Mais dans tous les cas, le travail consiste à construire une histoire, des personnages, des dialogues…


Lucie CAUDRON, Emma OUARDI, Charlotte VAUNAC

jeudi 10 novembre 2016

Lumière

Jean-Claude Larrieu, à l'hôtel La Madeleine

Jean-Claude Larrieu, directeur de la photographie, est incontestablement un grand monsieur. Cette mémoire vivante d'une incroyable modestie est un homme qui aime son métier, et le faire partager avec les plus jeunes. Il nous a donné rendez-vous dans le hall de son hôtel, où il nous a gracieusement offert des rafraichissements : grand prince! S'ensuivit un entretient d'une heure avec l'une de ces grandes mains qui font le cinéma français.
 
- A combien de festivals participez-vous en une année?
En réalité, très peu : exceptionnellement j'ai participé à celui de Cannes et de Sarlat cette année. Dans ma carrière, les festivals sont secondaires : les réalisateurs n'ont pas besoin de nous voir pour décider de la qualité de notre travail.
 
- Parlons de votre métier : en quoi consiste-t-il?
Je suis directeur de la photographie;  ne vous trompez pas, je ne prends pas de photos, mais décide de la luminosité. Mon rôle consiste à rendre réelles les attentes du metteur en scène. Si celui ci souhaite une ambiance tamisée, c'est à moi de le faire. Je dois décider où doivent être placés les projecteurs, quelle doit être leur intensité, à quelle distance, etc...
 
-Cela doit-être très technique : où avez-vous fait vos études?
Tout a commencé avec mon service militaire, à mes 21 ans : je quittai mon milieu agricole et rural pour le service militaire. J'ai toujours voulu travailler dans le cinéma, j'ai donc intégré l'Office Cinématographique des Armées. J'ai ensuite suivi une formation sur les caméras de 35 mm (rien à voir avec les obus) pour ensuite travailler pour la télévision et les documentaires. Je n'ai d'ailleurs commencé à travailler sur les longs-métrages de fiction que très tardivement.
 
-Vous souvenez-vous du premier tournage de film auquel vous avez participé? Était-ce un moment très marquant?
Bien sûr! J'ai été approché par Guy Gilles, le célèbre cinéaste, que l'on semble avoir oublié aujourd'hui, en 1982. Il avait entendu parler de moi et souhaitait m'avoir sur son tournage... Mais cela n'est pas le moment le plus émouvant que j'ai vécu. Cela a été lorsque j'ai gravi les marches pour entrer  à l'OCA : j'ai vu une caméra sur pied, sans la réflexion (pièce arrière, NDLR). Cette image était tellement belle, que je me suis imaginé à l'arrière, tournant la manivelle. Ce n'est pas arrivé, mais je ne regrette pas la carrière que j'ai faite.
 
- Que pensez-vous des petites séquences, auxquelles vous participez, et des rencontres avec les lycéens?
Je dois dire que l'équipe dont je m'occupe est très chaleureuse et aimable. Les jeunes que l'on rencontre ici aiment ce qu'ils font, et c'est très vivifiant pour nous, les anciens, de partager ce que l'on sait. C'est très vivifiant et intéressant : on sent que la ville bouillonne de la présence de ces centaines de jeunes.
 
- Vous avez commencé à travailler à une autre époque, il y a plus de 50 ans. Comment avez-vous vécu les changements technologiques?
J'ai connu 3 "périodes" : celle des caméras avec des bobines de 35 mm, de 16mm, et enfin le numérique. Je dois dire que cela n'a jamais changé ma manière de travailler, à la différence des étalonneurs et des monteurs. Honnêtement, on n'a pas inventé la poudre. Le premier tournage que j'ai fait avec le numérique, c'était à Tokyo avec Isabelle Coixet, Map of the sounds of Tokyo, et je dois dire que cela nous a plus posé de problème qu'autre chose. Les caméras Red One étaient encore balbutiantes à l'époque, mais je dois dire que le résultat final a tout de même permis d'aller à Cannes (Rires).
 
-Votre métier est assez méconnu... Vous vous définissez vous même comme étant un cinéaste ou un artiste, mais le manque de reconnaissance ne vous pose-t-il pas problème?
Pas du tout : j'aime mon métier et je ne cherche uniquement que les lauriers de mes pairs et des cinéastes. Travailler avec Almodóvar est un privilège qui n'est pas donné à tout le monde!
 
 -Quels conseils avez-vous à donner aux jeunes qui souhaitent suivre votre voie?
C'est très compliqué de répondre à cette question... Moi même, je ne dois ma carrière qu'aux hasards de la vie, et aux magnifiques amitiés que j'ai tissées. Je crois en l'amitié plus qu'en l'amour. Sans mon équipe, sans le chef électricien, sans le chef machiniste (ces hommes sont capables de vous construire une centrale atomique!), sans le metteur en scène, mon travail ne vaudrait rien. Pour réussir, ils doivent croire en eux et dans leur projets.
 
Henni Malik et Marine Flaquiere
 

Voyage dans la lune

                                            Jean-Pierre Neyrac

Rendez vous à l'atelier rencontre "perspectives et métiers de la restauration de films" où intervenait Jean-Pierre Neyrac. Il travaille depuis longtemps à la restauration et à la sauvegarde de films avec de nombreuses archives européennes. 
Également membre du conseil d'administration de l’École Louis Lumière et président des Archives Nationales Audiovisuelles du Travail et des Entreprises,  ce n'est donc pas n'importe qui... ! Un grand monsieur passionné par son métier comme le prouve son enthousiasme  à propos de La Belle et la Bête de Cocteau : "la projection de ce film est un vrai moment de bonheur". 

La restauration de films comporte différents métiers, tous très variés : technicien de restauration, technicien de numérisation, graphiste, chef de service.... Et comme le dit Jean-Pierre Neyrac, "tous doivent aimer le cinéma, aimer l'image sur laquelle on travaille, bien sûr avoir quelque notions d'histoire du cinéma !
En parlant d'histoire du cinéma, on a appris plein de choses sur les Frères Lumières et sur Georges Méliès, le premier à créer les trucages ! 
Pour finir, Jean-Pierre Neyrac est aussi le président d'un autre festival de cinéma à Gindou (près de Cahors), quel homme polyvalent !  Ce festival se déroulera l'avant dernière semaine d'Août dans le Lot, où se retrouveront certaines célébrités.
Voici le site de ce festival : www.gindoucinema.org

Emma Ouardi, Lucie Caudron et Charlotte Vaunac