Mardi 16h30, Marion Tharaud entre dans le hall de l'hôtel Renoir où nous l'y attendons. Tout de suite disponible et chaleureuse, elle nous accorde une entrevue d'une vingtaine de minutes. Ce n'est pas en sa qualité de distributrice de films que nous l'entretenons aujourd'hui mais pour son rôle au sein du collectif 50/50.
C'est en effet elle qui s'est chargée hier soir de faire signer la Charte sur la Parité et la Diversité à Jean-Raymond Garcia et Pierre-Henri Arnstam au cinéma Rex. Sarlat est le cent-deuxième festival à signer cette Charte à travers le monde depuis la première signature à l'édition 2018 du Festival de Cannes.
Nous l'avons questionnée sur l'origine du collectif et avons appris avec étonnement qu'il existait depuis 2013 sous le nom de "deuxième regard". L'association manquait de visibilité jusqu'à ce que l'affaire Weinstein propulse l'égalité hommes/femmes dans le monde du cinéma dans la sphère médiatique. L'objectif du collectif est de faire prendre conscience des inégalités afin de faire bouger les lignes, notamment dans le milieu de la réalisation.
Lorsque nous lui avons parlé d'Agnès Varda, la réalisatrice mise à l'honneur cette année, Marion Tharaud nous a confié beaucoup aimer son travail et le regard libre qu'elle portait sur sa génération. Selon elle, ce qui ressort le plus du travail d'Agnès Varda, c'est son humilité.
Pour la distributrice, l'engagement féministe tient en deux principes clés: la sororité et la nécessité des hommes dans ce combat. En effet, il est essentiel que les femmes se serrent les coudes, s'entraident et se soutiennent. Mais il ne faudrait surtout pas exclure les hommes. Elle insiste sur ce fait en répétant qu'il faut qu'ils comprennent qu'ils ont "tout à gagner". Ils pourraient enfin se détacher du cliché de l'homme fort, insensible et dur. Un exemple à suivre !
Marion Tharaud à l'hôtel Renoir |
Alice Kneblewski
Faustine Felez
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