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vendredi 15 novembre 2019

"Femme de cinéma, réveille toi !"


 Mardi matin, premier jour de festival, tout le monde semble s'affairer au cinéma Rex. Dans quelques heures, le hall grouillera. Alors à 10 heures, c'est un peu le calme avant la tempête. Mardi soir, lors de la cérémonie d'ouverture, le nouveau délégué général du festival Jean-Raymond Garcia a signé avec le président Pierre-Henri Arnstam une charte pour la parité et la diversité. Nous l'avons interrogé à ce sujet. Nous lui avons demandé ce qu'était précisément la Charte et ce qu'elle représentait pour lui. Il nous a confié que c'était pour lui un document essentiel pour remédier aux inégalités salariales et de reconnaissance. Le collectif 50/50 à l'origine de cet accord a pour but l'équité, la parité et la diversité dans le milieu du cinéma. Il a évoqué à ce sujet une photo qui lui tient à cœur : Agnès Varda entourée de 80 réalisatrices sur les marches du Palais de Cannes. Le délégué général aurait aimé signer la Charte au Centre Culturel car c'est pour lui un mouvement inéluctable vers l'avenir qui devrait préoccuper la jeunesse. Même avant la signature, le festival s'inscrit déjà dans cette trajectoire : en effet, le comité de sélection des courts métrages a choisi trois films réalisés par des femmes ainsi que trois films réalisés par des hommes. 

 
Jean-Raymond Garcia devant le cinécafé
 En 28 ans de métier, Jean-Raymond Garcia ne se rappelle pas avoir été témoin de harcèlement sexuel à proprement parler. Néanmoins, il admet avoir assisté à plusieurs reprises à des comportements inappropriés à l'encontre de femmes, notamment en festival. Selon lui, le mouvement #MeToo a eu un plus gros impact aux Etats-Unis qu'en France. A ce propos, il nous a notamment parlé d'une enquête menée par le magazine "Elle" qui n'a pas abouti à cause d'un manque de témoignages. Cependant, ce mouvement a ouvert une brèche dans laquelle il faut s'engouffrer pour enfin atteindre l'égalité. Il rebondit en évoquant le récent reportage de Médiapart relatant les propos d'Adèle Haenel. Elle révèle les abus sexuels que lui a fait subir le réalisateur Christophe Ruggia lorsqu'elle était adolescente. Suite à ce témoignage, une enquête judiciaire a été ouverte par la Parquet de Paris. Le délégué général espère que la Charte qu'il s'apprête à signer permettra de séparer un avant et un après au niveau de l'égalité dans le milieu du cinéma. Et on espère aussi !

Alice Kneblewski
Faustine Felez

jeudi 14 novembre 2019

3 petits chats

L'aventure c'est l'aventure chapitre II

Enfin l'interview avec Julie Gayet peut avoir lieu...

Interview avec Julie Gayet et Mathieu Busson                                                                         ©Thibault Martial


D'où vient l'idée Visages villages ? 
L'actrice nous répond que cette idée vient du travail d'Agnès Varda : en effet Agnès avait envie de faire ce voyage et Rosalie, sa fille qui est productrice, lui a fait découvrir JR. Ainsi, ce périple est tiré de cette rencontre.

Pourquoi être co-productrice ? 
Pour accompagner les réalisateurs, être leur regard extérieur. La difficulté était de trouver de l'argent même si Agnès Varda était quelqu'un de connu. Julie Gayet dit d'Agnès Varda et de Rosalie qu'elles sont pour elle une "famille" et rajoute qu'elle considère Agnès Varda comme sa "maman du cinéma". Une fois le film fini, Julie Gayet a aidé à programmer le film au festival de Cannes.

Document scénarisé ? 
Le film n'était pas entièrement scénarisé, ils avaient prévu des voyages, mais ils improvisaient en fonction des emplois du temps de l'un et l'autre, comme une fabrication en train de se faire. Le documentaire est plus ou moins écrit "mais s'écrit en se faisant". Tout au long de Visages villages, des références à Godard sont faites, notamment à la fin, qui n'en est pas vraiment une. 

Un message ?
Le message ne vient pas d'elle mais d'Agnès Varda ; pour elle le cinéma est  une œuvre poétique et dans Visages villages elle avait vraiment envie de  quelque chose qui ressemble à la célèbre comptine "marabout, bout de ficelle" c'est-à-partir de "partir, d'aller dans une ville, d'avoir une idée, de rebondir, d'aller ailleurs"... enfin bref de suivre JR. Au travers de ce voyage, Agnès voulait raconter ce qui se passe entre une personne comme elle qui est en train de perdre la vue, de vieillir, plutôt vers la fin de sa vie et un jeune homme au début de sa vie et qui pourrait être son petit-fils. Dans le film, ils sont tous deux photographes dans le domaine du street art. Julie Gayet nous confie également que ce qu'elle aime c'est que le film peut parler "à vous comme à ma grand-mère" (rires).


Julie Gayet présentant Visages villages                                     ©Thibault Martial

 Léa Viellevoye et Lisa Peyrat

mercredi 13 novembre 2019

Les misérables glanent et nous (re)cueillons

Nous avons assisté à la projection Les glaneurs et les glaneuses, long métrage d'Agnès Varda, et par la suite recueilli l'avis de quelques élèves, ayant choisi de rester dans l'anonymat. (pour lire le résumé et la critique du film : article en cours)


Selon une jeune étudiante, ce film est intéressant car il traite de l'évolution des métiers à travers les âges et de la place qu'occupe la nouvelle technologie dans les salaires et les activités. Pour souligner son propos, son ami prend pour exemple un personnage du film, sans travail et étant obligé de "grappiller" pour survivre, se sentant de plus en plus méprisé et ignoré.
Un autre étudiant a aimé ce film d'un point de vue scénaristique mais l'a trouvé, d'un point de vue cinématographique, basique et parfois même inintéressant. De plus, certains passages l'ont ennuyé, comme la minute consacrée au cache objectif de son appareil, ou encore les longues séquences de camions. 
Tous se sont accordés sur le manque de rythme du film, mais les avis divergent sur le contenu même. L'ami de notre première étudiante a même mentionné qu'il était déçu par le travail d'Agnès Varda sur ce film, alors que c'est une réalisatrice qu'il trouve pourtant exceptionnelle.

grappiller : terme employé dans le film qui désigne la cueillette des fruits poussant sur les arbres et qui n'ont pas été récoltés.

Agnès Varda recueillant les images de son film ©AgnèsVarda
Léa Couderc et Maëlis Colombel

Une femme d'exception

Mardi 16h30, Marion Tharaud entre dans le hall de l'hôtel Renoir où nous l'y attendons. Tout de suite disponible et chaleureuse, elle nous accorde une entrevue d'une vingtaine de minutes. Ce n'est pas en sa qualité de distributrice de films que nous l'entretenons aujourd'hui mais pour son rôle au sein du collectif 50/50. 
C'est en effet elle qui s'est chargée hier soir de faire signer la Charte sur la Parité et la Diversité à Jean-Raymond Garcia et Pierre-Henri Arnstam au cinéma Rex. Sarlat est le cent-deuxième festival à signer cette Charte à travers le monde depuis  la première signature à l'édition 2018 du Festival de Cannes. 

Nous l'avons questionnée sur l'origine du collectif et avons appris avec étonnement qu'il existait depuis 2013 sous le nom de "deuxième regard". L'association manquait de visibilité jusqu'à ce que l'affaire Weinstein propulse l'égalité hommes/femmes dans le monde du cinéma dans la sphère médiatique. L'objectif du collectif est de faire prendre conscience des inégalités afin de faire bouger les lignes, notamment dans le milieu de la réalisation. 
Lorsque nous lui avons parlé d'Agnès Varda, la réalisatrice mise à l'honneur cette année, Marion Tharaud nous a confié beaucoup aimer son travail et le regard libre qu'elle portait sur sa génération. Selon elle, ce qui ressort le plus du travail d'Agnès Varda, c'est son humilité. 
Pour la distributrice, l'engagement féministe tient en deux principes clés: la sororité et  la nécessité des hommes dans ce combat. En effet, il est essentiel que les femmes se serrent les coudes, s'entraident et se soutiennent. Mais il ne faudrait surtout pas exclure les hommes. Elle insiste sur ce fait en répétant qu'il faut qu'ils comprennent qu'ils ont "tout à gagner". Ils pourraient enfin se détacher du cliché de l'homme fort, insensible et dur. Un exemple à suivre !

Marion Tharaud à l'hôtel Renoir

Alice Kneblewski
Faustine Felez

L'arroseur arrosé

Hier matin, une équipe de France 3 Aquitaine nous a suivis au cours de notre première réunion ainsi que durant les interviews que nous avons effectuées. Notamment celle avec Blandine Bollier, la directrice du cinéma. Durant cet échange, les caméras nous ont filmées, et en être aussi près est sacrément déstabilisant !

Vous pouvez retrouver ces images durant l'émission du JT du 12 novembre dès 18h50.



en pleine interview


Alice Kneblewski
Faustine Felez

mardi 12 novembre 2019

On ne devrait jamais quitter Angoulême

Les élèves du LISA (Lycée de l'Image et du Son d'Angoulême), en Terminale Littéraire et spécialisés dans les arts du cinéma, nous ont accordé du temps pour partager avec nous leurs aventures et leurs premières impressions sur la région et sur les films présentés au festival du film.

Nous avons interrogé Arthur, Nour, Maturin, Zoran et Angus.
Ces élèves viennent d'un lycée réputé d'Angoulême et ont supporté un trajet de plus 3h pour participer à ce festival, preuve de leur grande motivation !
Du lundi au vendredi,  ils seront logés dans des bungalows et assisteront, comme les étudiants des 24 autres établissements participants, à la projection de nombreux films et conférences.

photographie de Nour

photographie de Maturin

photographie d'Arthur

Que pensent-ils de notre région ? Ils sont unanimes pour dire que Sarlat est une ville magnifique et ancienne, le centre historique particulièrement attractif leur a plu. Nour a beaucoup aimé les "rues étroites et pavées, les façades en vieilles pierres et la mythique maison de La Boëtie". De plus, ils ont trouvé les Périgourdins extrêmement agréables et très accueillants (même si certains élèves ont connu quelques déboires).
Ils sont pour la plupart ravis de leur venue et ce n'est que le début... Leur semaine sera bien remplie entre conférences, projections de films et rencontres avec des professionnels.
En effet, les élèves devront rester passionnés car ils se lèveront toute la semaine à 7h, assisteront à environ 5 séances par jour et ne se coucheront au plus tôt qu'à minuit.

La plupart de ces étudiants interviewés ont le même avis sur les films La Pointe Courte et Sans Toit ni Loi de Agnès Varda : tout d'abord, Arthur pense que La Pointe Courte est un film qui représente la nouvelle vague. Bien que les plans ne soient pas vraisemblables, le rendu est très esthétique et c'est ce que souhaitait cette réalisatrice pour son premier long métrage.
Ensuite, Angus a évoqué la lenteur du film mais a tout de même souligné sa beauté.
Zoran, quant à lui, a donné un avis plus précis : "Ce film est humain et met en valeur des personnes lambda dans leur quotidien. Cela nous permet d'en apprendre plus sur eux. Les images sont parfaitement dessinées et les plans sont définis et bien construits".
Ils sont aussi en accord sur l'étrangeté des bruitages et du son, qu'ils ont jugé inadaptés.

Pour la projection de Sans Toit ni Loi, Maturin et Maël se sont empressés de nous décrire l'héroïne comme détestable et impolie. Au contraire, Angus a été le seul à la caractériser comme indépendante et simplement différente.
De plus, Nour a décrété (oui, décrété ! ) que ce film était intéressant  d'un point de vue sociétal car nous assistons à l'évolution des personnes devenant asociales. Il nous fait réaliser que nous pourrions les aider.
Contrairement au premier film, les avis sont plutôt partagés car certains l'ont apprécié et d'autres ont été excédés par le comportement du personnage principal, interprété par Sandrine Bonnaire.

Durant l'après-midi, ils ont assisté à trois autres séances : Cléo 5 à 7, Filmmakers et Proxima. Nous nous sommes quittés quelques minutes avant la projection de leur troisième film. Nous n'avons donc pas pu recueillir leur opinion.

Nous allons les suivre durant toute cette semaine de folie et ils partageront avec vous leurs avis, leurs émotions et leurs préférences.
Nous vous donnerons des nouvelles prochainement !

TO BE CONTINUED...


Léa Couderc et Maëlis Colombel

Le Saint-Graal

Le mantra de notre semaine, notre mois, notre vie est : Parité hommes-femmes ! Dans le domaine du cinéma, elle est peu existante. C'est pourquoi la première personne que nous voulions interviewer était une femme. Dans notre recherche désespérée, nous avons finalement rencontré Blandine Bollier, la directrice du Rex, qui a gentiment accepté de répondre à nos questions.
Cela fait huit ans qu'elle travaille dans le milieu du cinéma et elle trouve que le sujet de l'égalité est aujourd'hui médiatique et qu'il est possible de débattre dessus. C'est pourquoi, d'après elle, tout le monde a le droit de réagir, les femmes concernées par le mouvement #MeToo, tout comme les femmes de "La  Tribune des cent femmes". Néanmoins, Blandine Bollier a déjà été témoin de situations critiques comme par exemple des hommes n'adressant pas la paroles aux femmes sur un lieu de travail. Ce témoignage montre son positionnement par rapport à l'importance de ce débat dans lequel tout le monde peut se sentir concerné et touché. La parité est un thème qui tient à cœur à la directrice, de par son genre et ses convictions.
Blandine Bollier
Alice Kneblewski
Faustine Felez

vendredi 16 novembre 2018

Avec les pros !

Après des heures et des heures et des heures d'attente et de magouille, nous avons enfin pu avoir des informations intéressantes sur le film Amanda. Nous n'avons pas obtenu d'interview personnelle, mais par chance une invitation à la rencontre presse du film avec Vincent Lacoste et Mikhaël Hers. Malheureusement, nous n'avons pas pu poser nos questions, étant donné que nous étions sans cesse coupés par les journalistes. Mais, pas d'inquiétude ! Nous avons quand même les réponses aux questions posées par les personnes présentes, et donc de quoi écrire un petit article.


Vincent Lacoste nous a appris que sa réaction suite à l'attentat dans le film est exactement la même que celle qu'il a eu en réalité car il n'a pas été touché personnellement. Il était dans un bar non loin à ce moment là. Il a été pris de panique et est vite rentré chez lui comme tout ceux de son quartier.

On apprend également que la petite Isaure (Amanda dans le film) a énormément aidé Vincent à tourner son rôle. En effet, l'acteur a dit avoir eu l'impression de tourner avec une "vraie et très bonne actrice" qui a très bien joué et qui avait d'après Mikhaël "complètement compris l'enjeu du film".

Mikhaël nous a bien dit que le film était en partie fait pour montrer l'image du Paris d'aujourd'hui ainsi que pour lui rappeler son enfance. Effectivement, le réalisateur a grandi tout près de l'appartement de Sandrine (la sœur de David).

Un heureux hasard, l'origine étymologique du prénom Amanda est latine, ce prénom signifie "celle qui doit être aimée".

Pour finir, ce film est un parfait équilibre entre drame et réconciliation puisque malgré la mort tragique de Sandrine et un deuil très difficile à accepter qui entraîne beaucoup de responsabilités, le film reste fluide et on retient principalement les sourires et les bons moments. 


COTTAZ Loïs, GAVARD Louane

Nos Agreables Concurents

15h00 : nous avons réussi à obtenir une interview avec toute l'équipe de France Bleu.
C'est avec surprise que nous découvrons les différents métiers qui composent France Bleu Périgord. La régie, le standard, le journaliste, l'animateur et le techniciens.
Cette équipe nous a agréablement accueillis et a répondu à nos nombreuses questions. Ils nous ont confié qu'ils avaient besoin de beaucoup de temps, entre (2h et 12h) pour préparer leurs émissions. L'inattention d'une seule personne peut couter beaucoup à toute l'équipe comme nous le confirme la standardiste. 
 
Ils n'en ont pas fini avec les blogueurs, car ce soir, à 17h15, c'est Mathieu et Mélanie qui seront au micro de la radio, pour une petite présentation de notre travail au sein du blog. Bonne chance les amis !

Equipe France bleu presque au complet (sans l'ingénieur son)
Léa COSSARDEAUX
Lucas VIRGO
Morgan BOYER

Cassir(mir)

Suite à la projection de Premières vacances, nous avons interviewé Patrick Cassir, le réalisateur du film. Non seulement son premier film est extraordinaire, mais Patrick est aussi très sympathique !

Jonathan Cohen est un des acteurs principaux du film. Patrick nous explique son choix. Pour lui, Jonathan est un acteur, qui, quand il joue, paraît très vrai, il est très naturel dans son rôle. 

Attention ! "Paparazade" digne de Voici : dans la vraie vie, Patrick est en couple avec Camille Chamoux, et cette histoire aurait pu potentiellement leur arriver. En effet, s'il s'identifie au personnage que joue Jonathan, Camille, elle, est réellement comme son personnage, une aventurière. Donc pour lui, que Camille joue le rôle était une évidence. Certaines scènes sont inspirées de leur quotidien.

Il explique aussi que les scènes de tournage en Bulgarie étaient beaucoup plus simples que celles à Paris, cela nous étonne énormément ! Mais la réglementation est plus souple en Bulgarie. Durant le tournage,  ils ont connu des moments de détente : ils ont par exemple eu la chance de goûter au rika, un alcool bulgare dont on parle dans le film, (apparemment ce serait très fort...).

Bien que son film soit incroyable, Patrick Cassir a quelques regrets : par exemple, pour la scène de la fête techno, il aurait préféré plus de plans larges, pour que l'on se rende compte de l'ampleur de la fête. Il nous confie aussi qu'il a été très stressé car c'était son premier film. Maintenant que le film existe, il est soulagé. 

Enfin, nous lui demandons s'il allait poursuivre dans le registre comique et il nous rétorque qu'il aime faire des comédies et que pour l'instant il préfère continuer à nous amuser.


Patrick Cassir et Camille Chamoux 


Mikaël Pecyna, Clément Ross, Lucas Virgo

Merci patron !

Aujourd'hui, nous avons eu l'opportunité de rencontrer le président du Festival du Film : Pierre Henri Arnstam. C'est un homme généreux et accessible. Nous voulions lui poser plusieurs questions mais ce dernier n'avait pas le temps requis. Il a tout de même pu nous donner quelques informations.

Pierre Henri Arnstam - Crédit photo : Jean-Paul Epinette

Au fil des années le festival a été de plus en plus facile à organiser, d’autant plus qu'au début de la création du Festival du Film, il n'y avait principalement que des films humoristiques ; maintenant les types de films sont plus variés afin de satisfaire le plus de personnes possibles ayant des goûts différents.

Durant cette semaine de festival, il est arrivé un petit "gag" pas très amusant pour la "victime". La radio France Bleu organise chaque année un concours afin de faire gagner une invitation pour la cérémonie de clôture du Festival ainsi qu'une nuit dans un hôtel. Seul petit bémol le gagnant n'a jamais reçu l'e-mail d'invitation ! Heureusement que celui-là a pensé à appeler le cinéma pour avoir des explications. 

Malheureusement, à cause du blocage des routes du samedi 17 novembre plusieurs réservations ont été annulées de peur de ne pas pouvoir avoir accès à ces routes menant au Festival. 

 Sofian Agodi & Elodie Pourchet

Projection

Une belle rencontre ce jeudi au festival : le projectionniste du cinéma et un prestataire vidéo, tous deux très sympathiques ! 
Alain Jouanel, le projectionniste, exerce un métier auquel il n'était pas destiné. Maçon de formation, il est arrivé dans le métier par hasard, pour aider un ami. Maintenant, cela fait 23 ans qu'il travaille aux côtés des machines. 

Laurent Claude, le prestataire vidéo, a transformé sa passion en un métier. Il a commencé par ingénieur du son, avec un studio d'enregistrement mobile, il s'occupait des lives d'orchestres par exemple. Il a fini par prendre contact avec quelqu'un qui lui a proposé en plus du son, d'enregistrer l'image. Maintenant il possède 8 caméras (il a commencé avec une Sony PD170).

Qu'est-ce qu'un projectionniste ? 

C'est celui qui gère la projection, le film et les machines. Les films arrivent de Paris jusqu'au cinéma et ensuite Alain s'occupe de les projeter. 

Qu'est-ce qu'un prestataire vidéo ? 

C'est un métier indépendant du cinéma. il s'occupe de la retransmission des débats. Il installe une régie un peu comme un plateau télé. Le prestataire s'occupe notamment de la retransmission des échanges entre les équipes des films et le public depuis la salle 1 du Rex vers les autres salles.
Merci à ces deux personnes passionnées par leur métier de nous avoir fait découvrir leur univers !


 Alain Jouanel et Laurent Claude pendant l'interview

Clément Ross, Mikaël Pecyna

Le fabuleux destin d'Annick Sanson

Le festival ne serait rien sans des petites mains qui à l'arrière organisent de grands évènements !
Annick Sanson en fait partie, elle s'occupe du programme lycéen avec Rafael Maestro, et le délégué général Marc Bonduel. Ancienne enseignante au lycée Pré de Cordy, elle a toujours été proche des élèves. 
Elle précise comment sont sélectionnés les différents lycées : "Il n'y a pas de sélection, les établissements sont pris dans l'ordre d'arrivée des inscriptions. En général, les groupes ne doivent pas dépasser 20 élèves. Par exemple, le lycée de la Réunion est toujours le premier à se présenter, et ce depuis 15 ans." 
Annick, retraitée depuis 7 ans nous explique que travailler au festival lui permet de poursuivre ce qui l'a toujours préoccupée : associer pour les lycéens le travail avec le plaisir des découvertes. "Le festival, c'est une belle aventure ! Nous contactons les gens que l'on veut voir à Sarlat, et tout est en lien avec le film du bac."
Nous lui parlons de sa dernière année avec M. Bonduel : "J'ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec lui car on partage le même but : transmettre à travers le festival, les conférences, les films, les ateliers, etc... l'amour du cinéma, et rendre les adolescents plus heureux, plus riches de connaissances" déclare-t-elle. 
Le festival a tellement grandi, du petit cinéma lycéen à l'évènement international ! Annick en est ravie et reviendra l'année prochaine avec le nouveau délégué : Jean-Raymond Garcia.   

 Annick Sanson, profil Facebook

Blanc De La Morinerie Ludivine, Brugues Mélanie 

Le meilleur des films du bac

Mercredi soir ont été diffusés au centre culturel les court-métrages présentés par les terminales en option cinéma au baccalauréat 2018 et retenus pour le concours du festival du film de Sarlat. Ils passeront devant un jury et le meilleur film sera récompensé vendredi soir à 18h15.
Alors que certains films penchaient vers l'humour, d'autres laissaient plus à réfléchir, comme celui du lycée Pré De Cordy, Egemoniaque

Nous avons interrogé un des acteurs, Jordan Blaya, et une des élèves en charge de la réalisation, Adèle Deshayes
"D'abord on a réfléchi à ce qu'on voulait faire, on était très nombreux pour un seul groupe : 10 terminales ! Donc on avait plein d'idées !" commence la jeune étudiante.
"Ensuite on s'est concentré sur le scénario, par petits groupes de 3 ou 4 chacun sur un personnage. De ce fait il était très travaillé, voire trop sachant qu'on a dû supprimer un personnage et beaucoup de texte, c'était trop long." 
"La veille du tournage, les élèves m'ont proposé en urgence de jouer dans leur court-métrage car les acteurs professionnels demandés les avaient lâchés au dernier moment. Bien sûr j'étais partant, pour le jeu, pour les dépanner mais aussi pour le message transmis par l'histoire..." explique Jordan. 

Effectivement, l'histoire traite d'une dystopie dans laquelle les gens choisissent leur progéniture selon leurs désirs, et en fonction de leur classe sociale. Les enfants sont considérés comme des objets. Le personnage de l'acteur interrogé, déjà peu estimé, va s'enfoncer dans la médiocrité par ses choix plus que critiquables, alors qu'il voulait au contraire s'élever. 

Adèle nous raconte également comment se sont déroulées les épreuves du baccalauréat. En plus du cours-métrage envoyé à un jury, les adolescents ont dû préparer un dossier personnel sur leur année, faire une analyse de leur réalisation, et passer à l'oral. Si les élèves doivent donner d'eux-mêmes, la jeune fille était très heureuse de nous parler, passionnée par ce qu'elle nous disait. "Ça m'a permis de grandir, de m'orienter dans la vie."

Une dernière anecdote d'une professeure, Mme Tirado, devenue actrice le temps d'une heure : "Tourner avec les élèves, c'est une bouffée d'air frais qui permet de couper avec le lycée, de rentrer dans d'autres univers et histoires. Et puis c'est chouette d'inverser la relation prof-élève, j'apprends plein de choses et l'ambiance est toujours cool !"

 Jordan Blaya et Adèle Deshayes

Blanc De La Morinerie Ludivine, Brugues Mélanie

jeudi 15 novembre 2018

Le Lycéen du Feu

Thomas en tenue de pompier
Un lycéen de Pré de Cordy en 1ère STI2D, Thomas Couret, était présent lors de la projection de Sauver ou Périr, et désire devenir pompier de Paris. Nous l'avons alors contacté et nous avons pu obtenir des réponses à nos questions. 
En effet, Thomas a bien aimé le film,  le jeu des acteurs l'a convaincu et il trouve que l'histoire représente et résume bien la réalité du métier. Après avoir vu le long-métrage, il désire encore plus devenir pompier de Paris et est plus motivé que jamais ! Il a également apprécié le jeu d'acteur de Pierre Niney, qu'il trouve très bien dans ce rôle. 
Thomas nous a transmis que ce qui lui donnait l'envie d'être pompier, c'est le fait d'aider les gens. De plus, il "préfère mourir en sauvant les gens plutôt que de mourir écrasé par un camion".
Ce jeune homme n'a jamais été en contact avec des pompiers qui ont été accidentés ou blessés, mais cependant, il est jeune sapeur pompier et a eu l'occasion de rencontrer Pierre Niney lors de son immersion à la caserne. 
Lors du film, Franck (joué par Pierre) dit : "j'ai sauvé et j'ai péri", et Thomas pense que cette phrase veut tout dire car, la devise des Pompiers de Paris est "sauver ou périr" (comme le titre du film tiens !) et cette réplique montre alors que le pompier a accompli son devoir qui est de sauver, et il a péri. C'est une des phrases qui l'ont beaucoup touché. 

Thomas en tant que J.S.P.
Et enfin, ce courageux lycéen a, hier soir lors de la projection, aidé une femme qui avait fait un malaise. Il s'en est occupé et l'a tenue éveillée en attendant l'arrivée des pompiers qui étaient étonnés de devoir sauver une femme âgée lors du film de Pierre Niney (bon la fin c'est juste pour la rime en [é]).

COTTAZ Loïs, GAVARD Louane

Le fils préféré

Vianney, célèbre chanteur et désormais acteur principal du film Ma mère est folle, a laissé les blogueurs du festival du film de Sarlat l’interviewer.

Vianney en conférence après la projection de Ma mère est  folle

Nous lui avons posé diverses questions auxquelles il a répondu avec gentillesse et amabilité. Ce film a été pour lui un véritable changement. Passer de la musique au cinéma ce n'est pas rien ! Il exprime sa joie d'avoir pu participer à ce long métrage et pense déjà au prochain, en tant qu'acteur ou peut être même en tant que réalisateur ! 
En parlant de prochain film, nous lui avons demandé s'il voulait faire un film dramatique car Ma mère est folle est pour nous dans le registre de la comédie. Il répond avec parcimonie et explique que ce film est tout de même un mélange de deux genres : comédie et drame. "Mais j'aimerais tout de même faire de gros drames ou de grosses comédies. J'aimerais bien faire un truc du genre gros sabots."
Cet acteur dit qu'il est ambassadeur de ce film et qu'il a adoré jouer dedans mais, il a préféré la sensation qu'a produit la sortie de son premier album (Idées blanches) : "Les ressentiments ne sont pas les mêmes, car ce n'est pas mon film".
Paradoxalement, il n'a jamais pensé qu'il ferait de la musique son métier et est très content d'avoir réussi. 
Il fait aussi comprendre qu'il est proche du public, que les fans et les gens qui viennent le voir en concert ou encore au cinéma sont très importants. C'est grâce à eux qu'il est là, qu'il peut faire et vivre de ce qu'il aime : "Sans eux je ne serais pas là". 

Mathieu Chiotti, Sofiane Agodi, Clara Lucas, Emma Sirrey et Célia Mezergues

mercredi 14 novembre 2018

Les Hommes du feu


 Pierre Niney pensif

Pierre Niney, acteur principal du film Sauver ou Périr avait rendez-vous cette après-midi avec les pompiers de la caserne de Sarlat. Après quelques minutes d'attente, il arrive enfin ! Accompagné d'Anaïs Demoustier, ils ont salué les chefs de groupement, les pompiers professionnels et volontaires. Les journalistes se sont rués sur Pierre Niney et nous n'avons pas eu le temps de le questionner. L'équipe du film est ensuite allée vers les Jeunes Sapeurs Pompiers (JSP), ils les ont salué, puis l'acteur principal a pris des photos avec tous les pompiers. Il a par la suite signé des autographes, les journalistes ne l'ont pas lâché. Par chance, nous avons tout de même réussi à avoir un bout d’interview. 

Dans cette interview, nous apprenons qu'il trouve que  le métier de pompier est "formidable". Pour lui, ces soldats du feu ont un métier hors du commun, ils aident et sont à l'écoute de tous. L'immersion qu'il a vécue pour le film a été pour lui très enrichissante, car il a pu incarner son rôle d'acteur le plus fidèlement possible, même si pour lui ce fut un challenge physique. 

"Ce métier est bénéfique pour les Jeunes Sapeurs Pompiers, qui deviendront ou non professionnels, car il apporte de nombreuses valeurs."


Pierre Niney et Anais Demoustier entourés de l'effectif de la caserne de Sarlat

Célia Mezergues et Mathieu Chiotti

A la recherche du Michalik perdu

MISSION IMPOSSIBLE : rencontrer Alexis Michalik

9h32 : Arrivées dans le hall de l’hôtel le Renoir, l’hôtesse d'accueil nous annonce qu'il n'est plus là.



 (hall du Renoir)


9h40 : Passage au cinéma où son présumé attaché de presse nous gentiment confie quelques informations qui vont nous servir à dénicher l'homme invisible. "Dans les alentours de 11h il devrait apparaître".
10h02 : "bip" message de Jordan (notre indic dans la place) : il est dans la traverse, ni une ni deux nous voila à sa poursuite.
10h23 : Encore une fois on rentre bredouille, nous avons perdu sa trace..peut être nous évite-il?
10h50 : On campe devant le Renoir, aucune chance qu'il nous échappe.


                                                                         (Hôtel le Renoir)


11h50 : Malgré une foule de personnes, il ne pointe pas le bout de son nez
12h11 : nouvelle alerte, il boit un café sur la place de la marie, nous pensons l'avoir coincé !...
12h15 :... ou pas
12h21 : De retour à notre planque le ventre vide : comme notre carnet d'interview !
13h02 : A deux doigts d'abandonner notre mission il est apparu ! Nos efforts ont bien été récompensés car pendant quelques minutes nous avons discuté avec lui, de son premier film et de ses futurs projets !

Et Clara avait une autre très bonne raison de vouloir le (re)voir ! 
Attention, scoop à venir !

Emma Sirey, Clara Lucas

Le Mystère de Jacques Hurtaud

Nous avons fait ce matin, l'agréable rencontre de Jacques Hurtaud qui a accepté de venir répondre à nos nombreuses questions...


Mais qui est cet homme ?
C'est le fameux illustrateur des affiches du festival du film depuis de nombreuses années ainsi que celles des 100 kms de Belves. C'est aussi lui qui a conçu et fabriqué le trophée de la Salamandre d'or qui est remis chaque année au meilleur film, à l'interprétation masculine et féminine.

Affiche festival du film Sarlat 2008 par J.HURTAUD

Comme il dit, il est "multi-carte". En effet, à travers ses BD, chansons, peintures, et sculptures, on le retrouve partout. A la quête sans cesse de nouveauté, il ne se fixe aucune limite, laissant libre cours à son imagination. Sans oublier une touche d'humour incontournable.


Sous ses airs de papy cool, c'est à la fois un artiste accompli, loin du business, et un bon vivant. Il a séduit de nombreuses personnes de tous les horizons lui permettant d'œuvrer en France comme à l'étranger.

Trophée salamandre d'or
Jacques Hurtaud peaufine ses projets (une toile à finir ou à jeter "au feu", un roman commencé il y a 25 ans ou la composition d'une musique pour un groupe de rock), et nous le retrouverons certainement l'an prochain pour la 28ème édition du festival du film de Sarlat avec encore de nouvelles œuvres plus farfelues les unes que les autres. 



Léa COSSARDEAUX, Lucas VIRGO, Morgan BOYER