dimanche 17 novembre 2019

cérémonie de clôture

C'est ce samedi 16 novembre au soir que se termine le 28 éme festival du film de Sarlat. Cette soirée débute par les remerciements Pierre-Henri Arnstam, d'Arnaud Vialle accompagnés de ceux de Jean Raymond Garcia et Pierre-Henri Arnstam.

discours de Jean Raymond Garcia                     © Thibault Martial

Après ces quelques mots, place à la remise des prix : 

  • la salamandre d'or est attribuée à...  Les Eblouis de Sarah Suco 
  • le prix d’interprétation féminine pour...  Céleste Brunnquell (Les Eblouis
  • le prix d’interprétation masculine pour ...  Grégory Montel (Les Parfums)
  • et le prix des lycéen est attribuée à...  Docteur ? 

La cérémonie de clôture se termine par la présentation du film Papi Sitters de Philippe Guillard en présence du réalisateur, et des comédiens Olivier Marshall et Gérard Lanvin.

Olivier Marchal, Gérard lanvin et le producteur Philippe Guillard                ©Thibault Martial



Merci à tous d'avoir suivi notre blog pendant cette semaine de festival. Toute l’équipe vous remercie et à l'année prochaine!!!

La fine équipe, de gauche à droite : Maëlis Colombel, Thibault Martial, Lisa Peyat, Alice Kneblewski, Jules Ripoll Dausa, Faustine Felez, Léa Couderc, Léa Bordas, Léa Vieillevoye, Asma Karodia, Mylena Froidefond, Alice Delbos, Chloé Mieszala

Thibault Martial

samedi 16 novembre 2019

13 reasons why...

  13 raisons pour lesquelles vous devez absolument aller voir Jeune Juliette d'Anne Emond :
  • C'est inspiré de l'adolescence de la réalisatrice.
  • Enfin une comédie qui dénonce le harcèlement. 
  • Juliette ne se laisse pas faire et répond à ses harceleurs.
  • L'actrice sort des normes de beauté qui règnent dans ce milieu et ça fait du bien !
  • La communauté LGBTQ+ est mise en avant.
  • Ça parle d'amour et d'amitié.
  • Ce film va à l'encontre des clichés familiaux et montre une famille soudée
  • Cela permet une prise de conscience de la part de beaucoup, notamment des harceleurs.
  • Un style de montage inspiré des années 60,70,80.
  • Un teen-movie où c'est une jeune fille qui couvre le rôle principal, dont le personnage est joué par l'actrice Alexane Jamieson : une néophyte dans ce milieu.
  • Une diversité corporelle et culturelle est mise en avant.
  • Le distributeur français de ce film a commencé en tant que stagiaire au festival du film de Sarlat il y huit ans.
  • C'est un sujet impactant et important dans la vie des adolescents. 
  •  
Anne Emond pendant une conférence









    Après son échange avec le public, nous avons eu la chance d'interviewer la réalisatrice. Elle nous a expliqué que ce film était une douce vengeance pour ses harceleurs du secondaire. De plus, elle et Juliette ont beaucoup de points communs, et certaines scènes du film sont des anecdotes vécues par Anne Emond, comme celle ou le personnage principal s’écrit des lettres.  
    Malheureusement, contrairement à Juliette, Anne était incapable de répondre à ses bourreaux. C'est seulement aujourd'hui à 37 ans qu'elle décide de prendre la parole, mais ce film ne raconte pas une histoire triste car d'après elle la société est prête à dédramatiser tout ça. 
    Le tournage s'est fait dans le respect de, et par, tous les acteurs. En effet quelques scènes étaient dures à tourner pour Alexane, ayant été victime de harcèlement par rapport à son poids. Certains acteurs comme Gabriel Beaudet, et Alexane Jamieson racontent une partie (n'oublions pas que c'est un film et que tout n’est pas réel) de leur vie à travers leur personnage. Anne a été présente pour tous les acteurs tout au long du tournage car cela lui tenait à cœur. 
    Nous espérons que cette comédie vous fera prendre conscience de certaines choses par rapport aux harcelés et qu'elle vous fera rire car Anne Emond a fait ici un travail courageux et incroyable ! 
Apès l'interview
     Alice Kneblewski 
    Faustine Felez

vendredi 15 novembre 2019

Les (in)connus


  Quelle joie de vous redonner des nouvelles de nos chers Angoumoisins ! Chacun leur tour, ils nous ont donné un avis sur le festival, l'ambiance et leurs préférences.

Tout d'abord, c'est notre Angus préféré qui nous a accordé du temps : 
  • Il a adoré les films d'Agnès Varda et pense que sans elle, le festival aurait perdu de sa splendeur.
  • C'est la première fois qu'il assiste à des avant-premières incluant une rencontre avec l'équipe du film.
  • Il a trouvé l'ambiance agréable et festive.
  • Il a énormément apprécié la ville (oui oui, il a tenu à ce que ce fait soit mentionné).
  • Le festival lui a été inutile étant donné qu'il ne souhaite pas faire carrière dans le cinéma, mais il a aimé tout de même.
Angus

Ensuite, c'est la seule femme, Nour, qui a pris la parole : 
  • Elle a trouvé le festival très bien mais trop court.
  • Elle a beaucoup aimé les débats et les rencontres avec les acteurs/réalisateurs.
  • Elle a adoré participer à ce festival et ne regrette pas d'être venue. 

En troisième position, c'est Mael qui a partagé avec nous son humble avis :
  • Lui aussi a apprécié l'ambiance du festival.
  • Son film préféré est Un vrai bonhomme, qu'il a trouvé touchant et intéressant.
  • Ce qu'il a le moins aimé au festival est la nourriture et le fait qu'il n'y ait pas de poubelles jaunes.
  • Il a aimé l'accueil même si à son goût, quelques organisateurs étaient trop strictes.

Mael


  Un petit nouveau sur le blog, Sari, a mentionné un détail qu'ils ont tous approuvé : le programme était si chargé que le choix entre toutes les propositions s'est avéré difficile.

 


Sari


Léa Couderc
Maëlis Colombel

Marin des villes, Marin des champs


Ce matin a eu lieu une conférence sur le domaine de la photographie au cinéma. C'est Pascale Marin qui a mené cette conférence en expliquant son parcours et sa carrière et en répondant à nos questions.
A l'âge de 12 ans, elle a commencé à s'intéresser à la photographie et au cinéma. Elle a donc voulu en faire sa vocation en passant le concours de l'école Louis Lumière, qu'elle a réussi. Au bout de 3 ans, elle est devenue 2nde assistante dans des productions de films et petit à petit, elle a gravi les échelons. Ainsi, elle passe 1ère assistante pour finir par devenir directrice de la photographie. Ce métier consiste à recevoir des scenarii et choisir celui sur lequel elle souhaite travailler. Ensuite, elle va discuter avec le réalisateur pour comprendre son point de vue et ce qu'il souhaite transmettre. Puis, place au repérage et à l'évaluation du budget, du matériel et des équipes nécessaires. Une fois tout cela décidé et mis en place, on peut commencer le tournage !



Après ces quelques explications du métier, les jeunes festivaliers ont eu le droit de lui poser des questions. Celle qui a suscité le plus de débat était "quelles sont les trois qualités principales pour faire ce métier ?", ce à quoi elle a répondu qu'il fallait être tenace, curieux et savoir s'adapter facilement à toutes les situations.


Ce fut donc un atelier très instructif et très agréable à écouter. Merci à Pascale Marin pour ce moment.
Pascale Marin sur un tournage 


Thibault Martial et Lisa Peyrat


"Femme de cinéma, réveille toi !"


 Mardi matin, premier jour de festival, tout le monde semble s'affairer au cinéma Rex. Dans quelques heures, le hall grouillera. Alors à 10 heures, c'est un peu le calme avant la tempête. Mardi soir, lors de la cérémonie d'ouverture, le nouveau délégué général du festival Jean-Raymond Garcia a signé avec le président Pierre-Henri Arnstam une charte pour la parité et la diversité. Nous l'avons interrogé à ce sujet. Nous lui avons demandé ce qu'était précisément la Charte et ce qu'elle représentait pour lui. Il nous a confié que c'était pour lui un document essentiel pour remédier aux inégalités salariales et de reconnaissance. Le collectif 50/50 à l'origine de cet accord a pour but l'équité, la parité et la diversité dans le milieu du cinéma. Il a évoqué à ce sujet une photo qui lui tient à cœur : Agnès Varda entourée de 80 réalisatrices sur les marches du Palais de Cannes. Le délégué général aurait aimé signer la Charte au Centre Culturel car c'est pour lui un mouvement inéluctable vers l'avenir qui devrait préoccuper la jeunesse. Même avant la signature, le festival s'inscrit déjà dans cette trajectoire : en effet, le comité de sélection des courts métrages a choisi trois films réalisés par des femmes ainsi que trois films réalisés par des hommes. 

 
Jean-Raymond Garcia devant le cinécafé
 En 28 ans de métier, Jean-Raymond Garcia ne se rappelle pas avoir été témoin de harcèlement sexuel à proprement parler. Néanmoins, il admet avoir assisté à plusieurs reprises à des comportements inappropriés à l'encontre de femmes, notamment en festival. Selon lui, le mouvement #MeToo a eu un plus gros impact aux Etats-Unis qu'en France. A ce propos, il nous a notamment parlé d'une enquête menée par le magazine "Elle" qui n'a pas abouti à cause d'un manque de témoignages. Cependant, ce mouvement a ouvert une brèche dans laquelle il faut s'engouffrer pour enfin atteindre l'égalité. Il rebondit en évoquant le récent reportage de Médiapart relatant les propos d'Adèle Haenel. Elle révèle les abus sexuels que lui a fait subir le réalisateur Christophe Ruggia lorsqu'elle était adolescente. Suite à ce témoignage, une enquête judiciaire a été ouverte par la Parquet de Paris. Le délégué général espère que la Charte qu'il s'apprête à signer permettra de séparer un avant et un après au niveau de l'égalité dans le milieu du cinéma. Et on espère aussi !

Alice Kneblewski
Faustine Felez

Retour vers le festival

   Anciens lycéens festivaliers, Laura et Anthony s'occupent aujourd'hui de la logistique du centre culturel. C'est-à-dire qu'ils guident les lycéens vers les ateliers, qu'ils accueillent les équipes des films, qu'ils règlent les problèmes... C'est Jordan Blayat, leur ancien assistant d'éducation, qui leur a proposé ce poste. 
  Tous deux étudiants en cinéma, ce festival leur apporte l'expérience et les contacts nécessaires pour leurs futurs stages et emplois. En effet, Laura suit un cours préparatoire à Nantes, Cinésup. Tandis qu'Anthony est en école Ynov à Bordeaux, qui propose une formation aux métiers du numérique. On est sûres qu'ils atteindront leurs objectifs.


Anthony Camburet et Laura Van Roy
  Alice Kneblewski
Faustine Felez

(Presque) goodbye my friends

En milieu de semaine, entre deux articles, nous avons parlé avec quelques lycéens de différentes villes. Tout d'abord deux jeunes filles de Bordeaux qui nous ont dit que le festival était très intéressant, sympa et qu'elles ne s'attendaient pas à ça. Les Bordelaises ne pensaient pas rencontrer autant de monde (et du beau !) Pour finir, un groupe de Bayonne trouve le festival génial, mais regrette que le rythme soit aussi effréné. Enfin, ils ne s'attendaient pas à ce qu'il y ait autant de monde dans la cité sarladaise.

Un groupe de lycéens
 Léa Bordas

La surprise

Ce vendredi 15 Novembre, se tient le dernier jour du festival du film pour les lycéens et qui dit dernier jour dit également dernier repas ! Celui-ci se déroulera le soir même, sous le chapiteau, de 19h à 20h30. Afin de finir sur une belle note, le personnel qui s'occupe de préparer à manger pour les 700 festivaliers leur concocte un repas un peu spécial ! Alors, des idées ? 

Au blog aussi, on a des repas un peu spéciaux.... très équilibrés ! 
 
notre petit repas!                ©Thibault Martial









 
Lisa Peyrat

Des spectateurs éblouis ?

  Un film "fort", "touchant" et "polémique" : description donnée par les lycéens ayant assisté à la projection du film Les Eblouis.
 En effet, à la fin du visionnage, nous avons demandé à de nombreux lycéens de nous donner un mot, peu importe sa nature, qui leur fait penser au film.
 Nous avons recueilli beaucoup  d'adjectifs qui caractérisent le film par rapport aux émotions ressenties, tels que "prenant", "choquant", "bouleversant" ou encore "émouvant".
D'autres ont choisi de qualifier le contenu lui-même, avec "emprise", "secte", "vérité", "courage" et "lien".
La majorité a exprimé son avis à travers le mot choisi, pour la plupart positifs, comme "incroyable", "beau", "impressionnant" ou même simplement "woaw". Certains ont été plus négatifs, comme "gênant", "trop tabou" et un lycéen a même décrit le film comme "pourri". Ce dernier a ensuite précisé sa pensée en nous expliquant qu'il ne parlait pas du scénario ni du jeu d'acteur, mais simplement de l'intégrisme en général.
Pour la presque totalité des étudiants, ce film a déclenché beaucoup d'émotions et de réactions. C'est donc avec joie qu'ils ont accueilli la tête d'affiche, Camille Cottin, sur scène et qu'ils l'ont interrogée.
Camille Cottin qui interagit avec le public
Pour lire l'article sur le résumé du film, voir "Les illuminés".
Pour lire l'article concernant la prise de parole de Camille Cottin, voir "Radio Days III

 Léa Couderc et Maëlis Colombel

Les illuminés

 Au programme, hier, Les Éblouis.
Affiche officielle du film
  C'est un film traitant d'un sujet dit "tabou" : l'évolution psychologique des personnes qui entrent dans des sectes.
  Une famille de six personnes : une mère fragile et en dépression, un père "lâche" qui ne s'oppose jamais à sa femme et leurs quatre enfants subissant leur choix de vie.
Camille, la grande sœur, et son petit frère de 8 ans ne croient pas en Dieu mais Benjamin, le cadet, se laisse emporter par les croyances de ses parents.
Petit à petit, le "berger" (le chef de la secte) les coupe de leur famille et de la société : il oblige Camille à arrêter le cirque, sa passion. De plus, le seul lien qui lui reste avec le monde extérieur est le collège, où ses amies découvrent la conversion de ses parents et se moquent d'elle.
  Alors que ses parents sont en retraite religieuse, Camille se retrouve seule avec ses frères et sœurs. Elle les emmène au restaurant, où Benjamin insiste pour prier. En réaction à l'autoritarisme, l'héroïne vole l'argent de la communauté pour pouvoir payer à sa fratrie de nouveaux vêtements. Confondue, Camille doit demander LE pardon pour son acte mais elle refuse, ce qui lui vaut d'être enfermée seule dans une chambre, punie : elle tombe malade à cause du jeûne imposé.
  Elle finit par se résoudre à se repentir lors d'une cérémonie d'exorcisme et découvre quelques instants plus tard l'abus que subit Benjamin, qui ne parlait plus, dans la salle de prières. Elle tente alors de prévenir sa mère mais cette dernière refuse de l'écouter : "tu es possédée par le diable" lui réplique-t-elle. A la suite de cette scène, elle s'enfuit chez Boris (son seul allié en dehors de la communauté), qui l'a soutenue dans cette épreuve. Elle part, traumatisée, au commissariat, pour dénoncer les sévices sexuels subis par son jeune frère. Scène déroutante et touchante qui en a fait pleurer plus d'un.
  Grâce à son acte courageux, la protagoniste sauve ses frères et sœurs et les autres membres de la "communauté de la colombe"...

  Pour retrouver l'article qui traite l'interview de Camille Cottin après la projection, voir "Radio Days III"
  Pour retrouver l'article concernant les avis du public, voir "Les spectateurs, éblouis ?"

Léa Couderc et Maëlis Colombel

Le Silence des Moineaux


Rencontre avec les élèves de Bayonne qui ont galéré pour enregistrer la bande son de leur mini séquence

On les a accompagnés sur le lieu du tournage, qui s'est avéré plus compliqué que prévu. Pendant l’installation du plateau, une des terminales nous a confié ses impressions.

reportage_mini_sequence

Problème pour les basques: la bande son.
En effet le scénario prévoyait des bruits de ville et d'oiseaux, et au moment de la prise de son...
On vous propose de revivre ce moment de cinéma

Le silence des moineaux

Lycéens basques en plein tournage ©Asma Karodia
 Asma Karodia et Chloé Mieszala

Les petits mouchoirs (qu'on aurait dû prendre)

Jeudi soir, au cinéma Rex, en salle 4, Un vrai bonhomme était projeté.

C'est l'histoire très touchante de Tom, un adolescent timide et sensible, qui s'apprête à faire sa rentrée dans un nouveau lycée alors qu'il vient d'avoir un grave accident de voiture avec son grand frère Léo. Tom va devoir s'affranchir de l'influence de son frère dont l'omniprésence va rapidement se transformer en influence toxique. 
Nous ne dévoilerons pas ici le rebondissement inattendu qui donne tout son piment au film.
La salle de cinéma était remplie à craquer ! Des gens étaient assis sur les marches et même allongés devant l'écran.
Thomas Guy et Benjamin Voisin les acteurs du film. Photo Allociné
A la fin du film j'ai pu interroger des lycéens, ils ont tous trouvé que le film était émouvant, magnifique et extrêmement bien fait. Une lycéenne a même dit que c’était le meilleur film qu'elle ait vu depuis le début du festival. En tout cas une chose est sûre le cinéma aurait dû ventre des mouchoirs car beaucoup de larmes ont coulé !

Léa Bordas

Médecins malgré eux

Venus faire la promotion de leur nouvelle comédie Docteur ?, les acteurs Hakim Jemili (qui nous a accordé un court entretien) et Michel Blanc (qui a donné une conférence de presse à laquelle nous avons assisté en présence d'autres journalistes) ont répondu à nos questions. Pour eux, cette comédie représente un moyen de faire rire en transmettant des émotions sur des situations médicales parfois difficiles. Hakim Jemili nous confie même que selon lui, ce film est "la meilleure comédie française de l'année" (rires). Tourné en seulement 37 jours, ce long métrage est, selon ce que nous dit Michel Blanc, plein d'improvisation. Il nous révèle également que c'est une preuve que ce duo fonctionne bien puisque, grâce à leurs différences, ils jouent mieux, ils sont donc complémentaires. En tant qu'acteurs, ils doivent savoir s'adapter à tous genres de situations et ce n'est pas parce qu'on joue un assassin qu'on devient un assassin ! Le comble de ce film, c'est que Michel Blanc qui incarne ici un médecin est, dans la vraie vie hypocondriaque ! 

Bref... au fur et à mesure de la conférence de presse, Michel Blanc dévie sur le sujet de l'humour et arrive ainsi à nous donner son opinion sur l'évolution de celui-ci. Pour lui, l'humour d'aujourd'hui "s'autocensure". C'est-à-dire que maintenant, avant de faire une blague, on est obligé de réfléchir pour savoir si elle n'est pas raciste, antisémite, misogyne, etc... Le second degré est en train de disparaitre, ce qui est dommage...

Pour le mot de la fin, Hakim Jemili nous a donné comme conseil de suivre notre propre route et de ne pas se fier à ce que disent les  professeurs... Maintenant à vous de juger si c'est un bon conseil... ou pas !


Michel Blanc et Hakim Jemili après la projection de Docteur ? au cinéma Rex


©Thibault Martial
                         









Lisa Peyrat

Radio Days III

Hier au centre-culturel, Camille Cottin a échangé avec les festivaliers après la projection du film Les Éblouis.

Le film évoque le quotidien d'une famille qui vit dans une communauté religieuse. Camille, âgée de 14ans, ne se sent pas à sa place au sein de ce groupe où il se passe des choses étranges.

Retrouvez l’intégralité de cet échange en cliquant sur le lien suivant :

Camille Cottin parle aux lycéens

Nous avons trouvé ce film très fort, avec beaucoup d'émotions et à la fois effrayant ; l'histoire de cette adolescente de 14 ans est captivante et l'impatience s'installe car il nous tarde de savoir comment Camille et sa famille vont s'en sortir.

Camille Cottin après la présentation des Éblouis 

Alice Delbos
Myléna Froidefond

T'as un bel Instagram, tu sais...

  Pour plus de visibilité, Madame Dana, professeure de Lettres (très) Modernes, nous a conseillé de créer un compte Instagram. En quelques clics, c'était fait ! On était prêts à tout pour qu'il prenne de l'ampleur. Alors, pour nous faire de la pub, nous avons envoyé des messages à des comptes très suivis comme celui de France Bleu Périgord ou Crush Sarlat (un compte tenu par un festivalier). Une publication de leur part renvoyant à notre compte et hop ! 90 abonnés en une journée ! Merci à eux et abonnez-vous. 

la photo de profil de notre compte

Alice Kneblewski
Faustine Felez

Maman j'ai raté Camille Cottin

  11h30, première tentative : Camille Cottin est au téléphone dans la rue. Croyant que l'appel prendra vite fin, nous la suivons pour l'interpeler. Au bout de quelques mètres, nous constatons que le coup de fil s'éternise et nous renonçons. 

  11h50, deuxième tentative :  Chloé et Asma essaient de l'approcher et de lui adresser la parole. Malheureusement, elle n'a pas le temps et doit partir. 

  17h20, troisième et dernière tentative : nous réussissons à l'interroger pendant quelques minutes avant sa conférence avec les festivaliers. Voici les questions que nous lui avons posées :

  Nous : "Votre rôle dans Les Eblouis change beaucoup de ceux dans lesquels nous avons l'habitude de vous voir. Comment avez-vous ressenti ce changement de registre ?"
 Camille Cottin : "J'ai déjà beaucoup joué de rôles dramatiques au théâtre donc ce n'est pas une nouveauté. Ce sont les personnages et les situations qui changent, pas le jeu. C'est le travail de l'acteur de s'y adapter."

  Nous : "La réalisatrice mise à l'honneur pour cette 28ème édition est Agnès Varda. Dans ce cadre nous avons vu des réalisatrices, souhaiteriez-vous un jour passer de l'autre côté de la caméra ? 
  C. C : "Pas pour le moment, j'aime beaucoup collaborer avec les réalisateurs mais cette fonction ne m'attire pas plus que ça."

  Nous : "Aviez-vous déjà  travaillé avec un membre de l'équipe ?"
  C. C : "Oui je connaissais déjà Sarah Suco. Nous avons fait du théâtre ensemble il y a quelques années."

  Nous : "Comment s'est déroulé le tournage ?"
  C.C : "Très bien. Étant donné que j'avais déjà travaillé avec la réalisatrice, je me sentais à l'aise. Le feeling est bien passé avec toute l'équipe."

Avant de partir, elle nous a invitées à aller l'écouter à la conférence qui suivra la projection de ce soir. 

Faustine Felez
Alice Kneblewski
Camille Cottin après l'avant-première

jeudi 14 novembre 2019

Docteur ?

Envie d'un film drôle, émouvant et montrant des situations de la vie de tous les jours ? Ne cherchez plus ! La comédie Docteur ? est ce qu'il vous faut ! Ce film traite d'un sujet habituellement sérieux (le domaine médical) et parvient pourtant à nous faire rire sans difficulté. En effet, dans ce long métrage tourné en 37 jours, on découvre l'histoire d'un médecin de garde pendant la nuit de Noël qui se bloque le dos. Il rencontre un jeune livreur qui va se faire passer pour lui afin de l'aider durant cette soirée difficile. Pendant plus d'1h30, des scènes mêlant humour et émotions vont se succéder et déclencher les rires du public. En avant-première mercredi 13 novembre au Cinéma Rex de Sarlat, ce film a mis en joie toute la salle. Présenté également aux lycéens festivaliers, il a été très bien reçu et nous n'avons eu que de bons retours. Nous vous conseillons donc d'aller le voir dès sa sortie le 11 décembre 2019 partout en France.

Michel Blanc devant l'affiche du film     ©Thibault Martial




 Lisa Peyrat
Thibault Martial

Radio days II

Nous avons rencontré Julie Gayet, au lycée Pré de Cordy où nous avons eu l'opportunité de l'interviewer. Elle était présente au lycée pour parler de son film Filmmakers, en lien avec la charte de parité qui a été signée le soir de la cérémonie d'ouverture. 
Elle a beaucoup évoqué les femmes, leur place dans le cinéma, qui est en réalité un monde d'hommes


Julie Gayet
Alice Delbos
Mylena Froidefond

Julie Gayet partage avec nous son avis sur ces quelques questions : 

Interview de Julie Gayet 

Les mille et une vies d'Agnès Varda

Nos jeunes festivaliers ont assisté à leur première conférence de la semaine sur "le cinéma d'Agnès Varda" ce mercredi 13 Novembre. Animée par le jeune Camille Dupuy (docteur en études cinématographiques) plutôt très à l'aise à l'oral, cette conférence avait pour but de relater la vie d'Agnès Varda, ou, comme elle le disait "ses trois vies" (cinéaste, photographe et actrice). Afin d'appuyer tout ce qui a été dit, quelques extraits de ses films ainsi que quelques unes de ses citations ont été diffusés. Camille Dupuy, dans ses explications, s'est également servi d'objets significatifs pour la vie d'Agnès. Par exemple, lorsqu'elle était interviewée, elle avait toujours avec elle un petit oiseau siffleur qu'elle activait quand elle ne savait plus quoi dire. La vie d'Agnès Varda a donc été pleine de rebondissements et d'imprévus mais elle a été une des premières à faire ce genre de films documentaires pleins d'originalité.

Camille Dupuy         ©Thibault Martial



Lisa Peyrat

La vie n'est pas un long fleuve tranquille

  Aujourd'hui, nous avons assisté à l'atelier cinéma d'animation qui s'est déroulé au centre culturel. Cet atelier aurait du être présenté et animé par Serge Elissalde (un réalisateur de films d'animation très reconnu), mais pour cause de maladie, ce sont deux jeunes étudiants à l'EMCA (Ecole des Métiers du Cinéma d'Animation) qui ont pris la relève. Ces jeunes, une fille et un garçon, dont nous ne connaissons pas les noms, ont commencé par nous parler de leur grande école :
  • Elle est réputée dans le monde entier, certains étudiants ne sont pas Français.
  • Pour pouvoir y étudier, il faut réussir le concours d'entrée. Il s'agit de rendre un dossier comportant photos, films, ou tout autre projet personnel. A la question "comment se préparer pour ce concours ?", la jeune étudiante a répondu qu'il fallait surtout se diversifier et beaucoup s'entraîner.
  • Les admis ne sont pas nombreux (40 reçus sur environ 200 candidats), ce qui facilite énormément l'entraide entre étudiants.
  • Beaucoup de temps libre leur est laissé afin de développer des projets personnels.
  Lors de cette rencontre, 9 films ont été projetés, ce qui n'a pas laissé beaucoup de temps aux questions que les élèves avaient à poser. C'est d'ailleurs la remarque qui est revenue le plus souvent.

   Le premier court métrage s'intitulait Feux croisés. C'est un film d'animation de fin d'année qu'un étudiant de l'EMCA a réalisé, scénarisé et promu. Il traite d'un sujet politique sensible : le conflit entre le Kurdistan et la Turquie. Il se termine sur la mort violente du protagoniste et de son cher animal, ce qui nous choque et nous laisse coi.

Scène finale

  Plusieurs courts métrages se sont ensuite enchaînés : Doors, A ma table, Au creux et Boomerang.
Ces films sont des produits expérimentaux réalisés lors d'ateliers que l'école met en place.
Le second, A ma table, a été coproduit avec deux détenus, emprisonnés depuis 10 ans. Ils ont tout de suite souhaité éviter le sujet de la prison et ont donc choisi la nourriture. Le film n'est pas en dessin pur comme Feux croisés, mais mêle plusieurs techniques : la photographie, la gravure et le dessin.

Scène de A ma table

  Le film le plus apprécié et sans doute le plus émouvant, est ASE, qu'as-tu fait pour tes enfants? 
Le sigle du titre signifie "Aide Sociale à l'Enfance", ce qui annonce l'atmosphère de ce court métrage. Le réalisateur s'est inspiré d'un témoignage audio et a réalisé les dessins ensuite. La protagoniste exprime sa colère et ses émotions envers l'A.S.E, qui n'a pas su l'aider quand elle en avait besoin. Au contraire, le juge à décidé qu'elle devait rester chez son père, qui la violentait, pour préserver le lien parent-enfant. Elle aurait évité les abus sexuels de son père si la justice l'avait retirée de ses griffes et c'est pourquoi elle entretient une haine et un certain désarroi contre l'institution et son père.
Son histoire a touché tout le public, personne n'est resté de marbre et certains, même, ont versé quelques larmes.

Protagoniste en bleu et son père représenté par le monstre


  D'autres films ont été projetés, mais celui qui est resté en mémoire est sans aucun doute Gardée à vue. Le personnage principal est une jeune femme ayant passé une nuit en garde à vue. Elle nous raconte ici l'horreur qu'elle a vécue  et l'humiliation engendrée par le comportement des policiers :
  • mensonges pour leur faire perdre leurs repères
  • insultes
  • besoins vitaux (manger...) des détenus à la bonne volonté des gardes
  • bruits incessants et éclairages agressifs qui empêchent le sommeil
  • cellules insalubres, sans aération ni hygiène.
Ses droits et sa dignité ont été "bafoués" et ces vingt-quatre heures ont représenté une extrême épreuve mentale.

Cellule de garde à vue

   Pour résumer, les films proposés ont eu pour but de nous faire réfléchir sur des sujets très différents, tragiques et pour la plupart tabous.
La seule déception a été de ne pas avoir pu poser plus de questions et de ne pas être beaucoup plus renseignées sur le métier en lui6même.

Léa Couderc et Maëlis Colombel

Les folles aventures des petites séquences, le retour

Mercredi 13, jour 2 des petites séquences : jour de tournage avec les réalisateurs et les acteurs. Nous avons donc suivi le deuxième groupe de Reims.

Tout d'abord, le réalisateur a donné des conseils et ils ont procédé à un pré-tournage, c'est-à-dire que les scènes étaient jouées mais la caméra ne tournait pas. Ce procédé sert à regarder les mouvements de caméra et aux acteurs à s'entrainer et à savoir où se placer.
Pour finir, pendant le vrai tournage, ils ont répété plusieurs fois la même scène pour être bien certains d'obtenir une "bonne prise". L'essentiel des prises de vue a été effectué en plans moyens et en champs/contre champs.

Leur court métrage raconte l'histoire d'une jeune femme qui patiente devant un hôpital, indécise ; un médecin la rejoint pour fumer sa cigarette dehors et commence à lui parler. Implicitement, on comprend que la jeune femme hésite à avorter. A la fin on ne connaîtra jamais sa décision, c’était le choix des lycéennes car elle ne voulaient pas créer de polémique.





Les lycéennes de Reims en plein tournage


Léa Bordas

Jury à tout prix

  Prix d'interprétation féminine, prix d'interprétation masculine, meilleur film : autant de récompenses décernées par le Jury Jeune. Ce matin, nous les avons rencontrés. Les 8 jurés ont été sélectionnés parmi une quinzaine de candidatures grâce à une lettre de motivation envoyée en octobre qui a su conquérir le comité de sélection. 
Membre de ce comité, Annick Sanson (ancienne professeure au lycée Pré de Cordy, elle est à l'origine de la création de la section CAV au lycée) nous a confié que les élèves étaient choisis en fonction de l'envie que dégageait leur lettre plus que pour leurs connaissances cinématographiques. Chargée d'encadrer le jury depuis plus de quinze ans, Osange Silou nous en a dit plus sur son rôle. Elle veut apprendre aux étudiants à "lire" (analyser plus que regarder) un film et à s'exprimer avec justesse. Pour elle, le plus important c'est l'harmonie et l'équilibre au sein du groupe.

Ludivine Blanc de la Morinerie, Mathilde Fagour, Manon Lagorce, Rémi Bourdeu, Victoria Cluzeau (assistante à l'encadrement), Jade Hajdamaka,  David Espinosa, Pierre Thielbault et Selena Achtioui qui n'a pas souhaité être sur la photo.

 Après cette entrevue, nous avons eu la chance de nous entretenir avec le jury dans son ensemble. Tous nous ont dit être ravis d'en apprendre chaque jour sur leur passion. Si certains se sentent à l'aise, d'autres, en revanche, ressentent une certaine pression. En effet, à cause de leur manque d'expérience, quelques uns ne se sentent pas légitimes à juger le travail de grands professionnels. 
  Cette expérience leur permet de découvrir des longs métrages qu'ils ne seraient pas forcément allés voir d'eux-mêmes. Ils évitent les conférences avec les acteurs et les réalisateurs afin de ne pas être inconsciemment influencés. 
  Leurs choix seront décisifs et nous pourrons les découvrir en fin de semaine.

Alice Kneblewski
Faustine Felez