Ce n'est pas un jour férié qui va stopper les deux reporters de choc que nous sommes !
Ce matin, direction le Centre culturel à la rencontre de Frédéric Chignac,
un réalisateur qui a donné rendez-vous aux festivaliers pour parler de
son expérience dans le cinéma. Aux premières loges pour l'occasion, nous
avons laissé les lycéens poser leurs questions, puis est venu notre
tour. Voici ce que nous en avons retenu :
Pouvez-vous nous raconter votre parcours dans le monde du cinéma ?
"J'ai toujours été attiré par l'image,
pourtant je me suis d'abord tourné vers des études d'Histoire. C'est
lors de la rédaction d'un mémoire sur les réfugiés de la guerre
d'Espagne dans le Limousin que j'ai réalisé que l'interview, être sur le
terrain me plaisait. Après cela? j'ai voulu me lancer dans le cinéma et
les documentaires mais c'est un monde qui paraît inaccessible et qui
l'est de plus en plus. Je me suis dit "On a qu'une vie" et j'ai essayé."
Comment choisissez-vous les sujets de vos films ou de vos documentaires ?
"Je choisis ce qui me plaît et ce qui
pique ma curiosité. Ça peut vraiment être de tout, par exemple j'ai déjà
réalisé un documentaire à 100m de chez moi sur la construction d'un
McDrive contre laquelle une association s'opposait. Tout est permis dans
le cinéma."
Quelle différence y a-t-il entre un film et un documentaire ? Qu'est-ce que vous préférez tourner ?
"Pour moi réaliser un film c'est être
maître de sa conception tandis qu'un documentaire c'est capter les
moments les plus utiles pour alimenter le sujet choisi. Je n'ai pas de
préférence, les deux sont enrichissants."
Avez-vous des projets de réalisation ? Des projets refusés auxquels vous tenez toujours ?
"Oui, j'aimerais par exemple me pencher
sur le monde ouvrier sur le chantier naval de Brest ou bien réaliser un
film sur le réalisme socialiste. En effet, j'ai certains projets qui me
tiennent à cœur mais qui m'ont été refusés jusque là. C'est la dure
réalité de l'industrie du film aujourd'hui, les producteurs attendent
toujours le même schéma de film avec une "happy end". Aujourd'hui, un
film n'est produit que s'il paraît rentable et s'il répond à certaines
attentes. C'est pour cela que le nombre de comédies qui sortent au
cinéma ne cesse d'augmenter."
Un conseil pour les futurs cinéastes ?
"Lancez-vous ! Donnez-vous les moyens de
réussir ! C'est loin d'être évident de réussir aujourd'hui, mais
tentez, vous avez tout à gagner. Les métiers du cinéma sont vraiment de
beaux métiers."
Frédéric Chignac lors de notre interview.
En bref, une rencontre intéressante et
enrichissante qui s'est très bien déroulée si on excepte le fait que nos
ventres (surtout celui de Clémence) ont gargouillé tout le long.
On vous laisse, on a faim.
Margot Fernandes et Clémence Vicente
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