mercredi 11 novembre 2015

Le distracteur

Ce n'est pas un jour férié qui va stopper les deux reporters de choc que nous sommes !
Ce matin, direction le Centre culturel à la rencontre de Frédéric Chignac, un réalisateur qui a donné rendez-vous aux festivaliers pour parler de son expérience dans le cinéma. Aux premières loges pour l'occasion, nous avons laissé les lycéens poser leurs questions, puis est venu notre tour. Voici ce que nous en avons retenu :

Pouvez-vous nous raconter votre parcours dans le monde du cinéma ?
"J'ai toujours été attiré par l'image, pourtant je me suis d'abord tourné vers des études d'Histoire. C'est lors de la rédaction d'un mémoire sur les réfugiés de la guerre d'Espagne dans le Limousin que j'ai réalisé que l'interview, être sur le terrain me plaisait. Après cela? j'ai voulu me lancer dans le cinéma et les documentaires mais c'est un monde qui paraît inaccessible et qui l'est de plus en plus. Je me suis dit "On a qu'une vie" et j'ai essayé."

Comment choisissez-vous les sujets de vos films ou de vos documentaires ?
"Je choisis ce qui me plaît et ce qui pique ma curiosité. Ça peut vraiment être de tout, par exemple j'ai déjà réalisé un documentaire à 100m de chez moi sur la construction d'un McDrive contre laquelle une association s'opposait. Tout est permis dans le cinéma."

Quelle différence y a-t-il entre un film et un documentaire ? Qu'est-ce que vous préférez tourner ?
"Pour moi réaliser un film c'est être maître de sa conception tandis qu'un documentaire c'est capter les moments les plus utiles pour alimenter le sujet choisi. Je n'ai pas de préférence, les deux sont enrichissants."

Avez-vous des projets de réalisation ? Des projets refusés auxquels vous tenez toujours ?
"Oui, j'aimerais par exemple me pencher sur le monde ouvrier sur le chantier naval de Brest ou bien réaliser un film sur le réalisme socialiste. En effet, j'ai certains projets qui me tiennent à cœur mais qui m'ont été refusés jusque là. C'est la dure réalité de l'industrie du film aujourd'hui, les producteurs attendent toujours le même schéma de film avec une "happy end". Aujourd'hui, un film n'est produit que s'il paraît rentable et s'il répond à certaines attentes. C'est pour cela que le nombre de comédies qui sortent au cinéma ne cesse d'augmenter."

Un conseil pour les futurs cinéastes ?
"Lancez-vous ! Donnez-vous les moyens de réussir ! C'est loin d'être évident de réussir aujourd'hui, mais tentez, vous avez tout à gagner. Les métiers du cinéma sont vraiment de beaux métiers."


 Frédéric Chignac lors de notre interview.

En bref, une rencontre intéressante et enrichissante qui s'est très bien déroulée si on excepte le fait que nos ventres (surtout celui de Clémence) ont gargouillé tout le long.
On vous laisse, on a faim.
 
 Margot Fernandes et Clémence Vicente

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